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Héros en formation

le jeudi 09 mai 2019
Modifié à 11 h 05 min le 09 mai 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Vincent Gariépy devrait être en classe avec ses amis à compléter son secondaire 5. C’est plutôt à la maison ou à l’école qu’il complète ses cours entre ses séances de chimiothérapie. Mais le jeune homme est rempli d’espoir et entend le propager le plus souvent possible.   Le 8 juin, le garçon de Saint-Louis-de-Gonzague et sa famille seront une des famille héros d’un événement conjoint organisé par Leucan et la Ville de Sainte-Catherine, soit la Course des 7. «Ça fait bizarre d’entendre ça, d’être un héros, a-t-il indiqué. Mais je suis toujours dans un combat. Je serai un héros à la fin des traitements. C’est comme David contre Goliath; on sait que David l’emporte. » S’il s’implique autant et porte le message d’espoir, c’est parce qu’il sait que la recherche est le nerf de la guerre dans le combat contre la maladie. «J’essaie de sensibiliser le monde afin de débloquer des fonds, mentionne Vincent. La recherche fait avancer les choses. Elle a permis d’apprendre que si le traitement se poursuit deux ans au lieu de 18 mois après le début de la maladie, meilleures sont les chances de succès. » Le taux de guérison se situe entre 85 % et 90 % chez les gens frappés par la leucémie. Un support important Tout au long de son épreuve, il a pu compter sur des gens ou des organismes qui l’ont aidé dans son combat. «Le support de ma famille et de ma copine ont été vraiment important, soutient-il. Ma copine a passé l’été avec moi à l’hôpital et on s’entend qu’il a fait très beau l’été passé. Ça m’a aidé à passer au travers. » Son amie s’est même trouvé une nouvelle vocation et a opté pour des études en soins infirmiers. Leucan en a aussi fait beaucoup pour sa famille. L’organisme a débloqué des fonds pour les transports et le stationnement vers l’Hôpital Sainte-Justine en plus d’offrir des séances d’art-thérapie ou des massages. Il n’a pas toujours été assez en forme pour participer, mais ces gestes ont été appréciés par sa famille durant l’épreuve. «Le 8 juin à la Course des 7, je veux aller voir d’autres jeunes comme moi qui ont traversé la même épreuve, souligne le jeune homme. Voir que la vie continue normalement. Voir tous ces gens courir pour la cause. » Au cégep à l’automne Parce que malgré la maladie, malgré une allergie à la chimio intraveineuse qui prolonge ses traitements, la vie continue normalement. «Je fais l’école à la maison et à l’hôpital où je dois me rendre deux fois par semaine pour recevoir ma chimio intramusculaire, explique-t-il. J’ai complété ma demande d’inscription au cégep pour septembre. Après mes traitements, j’aimerais aller à l’université pour devenir professeur d’histoire. » Outre sa route académique, Vincent Gariépy suit en ce moment ses cours de conduite. La vie normale d’un jeune adulte, quoi ! Avec son horaire atypique en raison de ses traitements, il a développé une grande aisance avec les jeux-vidéos. Une passion qui sert de thérapie à celui qui demeure positif et déterminé. «Mes personnages m’aident à me changer les idées, mentionne-t-il. Ils ne sont pas malades et vont rester pareils. Le fait d’être bon dans les jeux-vidéos me motive à continuer et m’aide à m’évader. Quand je joue, je pense au jeu et pas à la maladie. » [caption id="attachment_59815" align="alignleft" width="210"] Le porte-parole du 13e Relais pour la vie de Valleyfield fera rayonner l'espoir qux quatre coins de Valleyfield.[/caption] Porte-parole du Relais pour la vie Outre son implication avec l’événement de Leucan, Vincent agit comme porte-parole du 13e Relais pour la vie de Valleyfield. Il a insufflé l’énergie à sa famille afin d’accepter ce défi. «Je suis surpris de la générosité des gens, laisse savoir Claudia, sa mère. Mais dans chaque famille, il y a peut-être un membre qui a vécu le cancer. On ne souhaite la maladie à personne; un enfant comme Vincent, ça ne devrait jamais être malade. »