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Régates

Ghislain Marcoux sauvé par son cockpit

le vendredi 29 juin 2018
Modifié à 13 h 04 min le 29 juin 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

MOTONAUTISME. Le pilote d’hydroplane Ghislain Marcoux a eu la vie sauve grâce au cockpit de son embarcation lors du grave accident survenu au départ d’une épreuve de qualification de la classe Grand Prix aux Régates de Saint-Félicien, le samedi 23 juin. Depuis l’instauration des habitacles de protection, peu de coureurs ont été blessés sérieusement sur le circuit motonautique et l’embardée dont le conducteur du «Grand Prix Valleyfield» GP-444 a été victime est venue renforcer cette ligne directrice. Alors que la coque a subi de lourds dommages au point où sa durée de vie est probablement expirée, le pilote s’en est tiré avec une commotion cérébrale ainsi que des raideurs au dos et aux côtes. «Je suis chanceux. Sans le cockpit, ce n’est certain que je serais ici avec vous aujourd’hui. Je me rappelle d’avoir pris le départ jusque dans le tournant et après, plus rien», relate Ghislain Marcoux, qui n’a aucune souvenance de l’impact causé par les tonneaux résultant de la perte de contrôle. Le résident de Saint-Zotique a pu revoir le déroulement de la course à l’aide d’une caméra placée à bord de son bolide et d’une vidéo diffusée sur Facebook par un amateur qui a capté la scène à partir de la rive à la sortie du virage. Jeudi, lors d’un point de presse tenue à la Maison des Régates, Ghislain Marcoux a apporté des précisions sur les circonstances entourant l’accident. [caption id="attachment_49958" align="alignnone" width="521"] Le «GP-444» endommagé lors d’une embardée sur la rivière Ashuapmoushouan a probablement fait son dernier tour de piste. (Photo tirée de Facebook)[/caption] «Avant de m’élancer pour le départ, j’ai eu un contact avec le GP-57 conduit par Jack Lupton. La caméra à bord démontre que je surveille constamment le GP-57 à ma gauche jusque dans le tournant. Une fois arrivé dans le virage, je regarde à ma droite et je frappe aussitôt la queue d’eau du GP-35 de Mike Monahan. Je n’avais pas encore accroché le bateau pour tourner et il était déjà trop tard», raconte le compétiteur âgé de 46 ans. Heureusement, le bateau est retombé sur ses pontons après avoir fait quelques vrilles. Ghislain Marcoux, inconscient, a été secouru par l’équipe médicale et placé sur une civière, collet cervical en sus. «Je me rappelle vaguement l’arrivée à l’ambulance sur la terre ferme. J’étais confus et j’aurais demandé si j’avais gagné la course», élabore le pilote. Le directeur des courses, Didier Séguin patrouillait à bord d’une motomarine de la Ligue de Régates d’Hydroplanes (HRL) quand l’accident s’est produit. «J’ai été le premier arrivé et il y avait des morceaux de bateau qui flottaient partout. A voir l’ampleur des dommages, il était évident que le cockpit a fait le travail pour protéger Ghislain», a-t-il décrit. [caption id="attachment_49959" align="alignnone" width="521"] Inconscient à la suite de l’impact, Ghislain Marcoux a relaté ce qu’il a vu à partir de la vidéo tirée d’une caméra à bord de l’embarcation. Marc Théorêt et Didier Séguin, le premier arrivé au bateau sur une motomarine, ont écouté attentivement. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] L’écurie «GP-444» poursuivra tout de même son aventure cette saison et c’est aux commandes d’une nouvelle embarcation, l’ancien «Coppertone/RTX Racing» GP-773, que Marc Théorêt sillonnera les eaux de la baie Saint-François aux 80es Régates de Valleyfield. Le bateau reprendra les couleurs bleu, blanc et rouge du «Grand Prix Valleyfield» que le paternel Robert Théorêt a fait connaître et mené à 4 championnats dans les années ’80. Ghislain Marcoux a indiqué qu’il ressent encore des étourdissements et son retour à la compétition ne sera pas envisagé avec les Régates de Tonawanda (N.Y.), qui se tiendra les 4 et 5 août. «Ce sont les médecins qui vont décider quand je pourrai piloter à nouveau», a-t-il signifié.