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Économie

Fût Idéal: approche client bénéfique et appartenance familiale

le mercredi 10 octobre 2018
Modifié à 16 h 53 min le 10 octobre 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

ENTREPRISES. Une philosophie d’entreprise axée sur la pensée positive a été salutaire pour «Fût Idéal» au fil des années. L’approche client privilégiée par Jean-Guy Prévost et ses associés a favorisé la compagnie devenue un chef de file dans le monde des lignes de bière en fût. «Ce n’est pas juste de réussir à vendre ton produit. J’ai déjà passé 10 heures avec un client sans obtenir le contrat. Même si je le perdais, je n’étais pas fâché. Éventuellement, il revenait (le client). Je n’ai rien contre personne. La loi de la moyenne fait que les chances sont bonnes de tomber à la bonne place. Le but, c’est d’avancer», affirme le fondateur de «Fût Idéal». Dans le vaste entrepôt de la rue Royal à Les Coteaux, des milliers de pièces reconditionnées appartenant aux clients sont répertoriées dans un progiciel de gestion complet conçu pour retracer chacune des composantes de l’inventaire. «Nous sommes les seuls à contrôler précisément l’historique des équipements. On peut le prouver, pièce par pièce», décrit M. Prévost. En plus de l’expertise acquise depuis près d’un quart de siècle, la notion de partenariat avec les clients est indissociable pour les 4 associés de «Fût Idéal», Jean-Guy Prévost, son fils Jean-Sébastien, Gilles Chénard et Claude Turcotte. Chez les Prévost, le sentiment d’appartenance à l’entreprise transcende les générations. Jean-Sébastien, qui a occupé la plupart des postes depuis l’âge de 12 ans, est devenu actionnaire l’an dernier après avoir complété son BAC en administration des affaires à l’école des Hautes Études Commerciales (HEC Montréal). «J’ai fait à peu près tout, le ménage dans les toilettes, la facturation, la livraison, la formation des techniciens, les installations et le service», mentionne le jeune homme de 26 ans. «J’ai toujours valorisé l’entreprise familiale, mais à un certain moment, j’ai bien pensé à avoir mes propres affaires. Finalement, j’avais déjà un travail que j’aime, quelque chose de bien qui correspondait exactement à mes intérêts et en lequel je croyais. Pourquoi pas faire ce que je faisais déjà et y apporter mes idées. Je me suis dit, je pèse sur le gaz et je fonce», a exprimé Jean-Sébastien, qui a arrêté son choix sur l’entreprise familiale pour réaliser son projet universitaire. Alors que son frère Pierre-Olivier opère sa propre entreprise de réfrigération, le cadet de la famille, Guillaume fabrique les pièces d’équipement pour «Fût Idéal» dans l’atelier à même l’entrepôt dans le parc industriel à Les Coteaux. Étudiant universitaire, Guillaume est sous-contractant par le biais de la compagnie «MCED», qui se spécialise dans la fabrication de systèmes de refroidissement à recirculation d’eau glycolée et de compteur. L’entreprise compte également comme actionnaire Eric Debonville (ingénieur, MBA) et Mathieu Castonguay (ing., MBA), deux anciens techniciens de «Fût Idéal». Le paternel mentionne en fin d’entrevue que ses enfants n’ont jamais fréquenté un service de garde. «Ils s’amusaient à l’entrepôt en assemblant des pièces», se souvient Jean-Guy Prévost. Ayant pris ses premières vacances en 30 ans l’année dernière, l’entrepreneur se défend d’être accroc au travail. «Tu apprends à travailler différemment», souligne-t-il, tout en évoquant le respect mutuel entre lui et sa conjointe Judith Sarrazin, avec qui il partage sa vie depuis 32 ans. «Chaque soir, on prend le souper ensemble vers 21h30», élabore M. Prévost. Quant à la relation d’affaires père-fils avec Jean-Sébastien, il reconnaît qu’une période d’adaptation a été nécessaire. «On se ''challenge'' et on se respecte», ajoute le fils.