Actualités
communaute
Société

Du bois dérobé pourrait contenir l’agrile

le mardi 19 mars 2019
Modifié à 10 h 09 min le 19 mars 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les autorités de Salaberry-de-Valleyfield sont inquiètes. Des individus ont subtilisé du bois fraîchement coupé et possiblement contaminé par l’agrile du Frêne. Le larcin s’est produit cette fin de semaine au parc Paquette et les autorités de la Ville demandent aux responsables de ramener le fruit de leur vol au même endroit avant ce jeudi. « Qu’ils le ramènent ou qu’ils le brûlent entièrement, dans le respect de toutes les normes, règlements et lois en vigueur, avant la fin du mois de mars », insiste Magali Joube, agente aux communications – relations publiques à Salaberry-de-Valleyfield.

Dispersion de l’agrile

La destruction du bois est essentielle afin d’éviter la dispersion de l’agrile du frêne. Il est impératif que les résidus de frênes soient déchiquetés entre octobre et mars. Le transport du bois contaminé, notamment le bois de chauffage, est le meilleur vecteur de propagation. Selon Ressources naturelles Canada, l’agrile du frêne a été détecté pour la première fois en Amérique du Nord en 2002. Probablement qu’il serait arrivé sur le continent au moins une dizaine d’années plus tôt. Ce coléoptère originaire de l’Asie s’est révélé hautement destructeur. Depuis son arrivée, il a détruit des millions de frênes. Il continue de se propager dans de nouvelles régions, causant des dommages économiques et écologiques considérables. Par ailleurs, les scientifiques du Service canadien des forêts estiment que les coûts des traitements, d’enlèvement et de remplacement des arbres affectés par l’agrile du frêne dans les municipalités canadiennes peuvent atteindre 2 milliards de dollars sur une période de 30 ans. Les importants impacts écologiques de la mortalité des frênes sur les organismes aquatiques, sont, par exemple, les oiseaux et la végétation du sous-bois attendus sont présentement à l'étude.