Politique

Dominic Champagne rappelle l’urgence d’agir pour limiter le réchauffement climatique

le jeudi 25 avril 2019
Modifié à 20 h 57 min le 29 mai 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Devant quelque 350 personnes réunies le mercredi 24 avril à la Salle Albert-Dumouchel, l’initiateur du Pacte pour la transition, Dominic Champagne, a rappelé qu’il fallait agir rapidement pour faire en sorte de limiter le réchauffement de la planète et garantir un meilleur avenir aux générations futures. Alors que des centaines de citoyens combattent la crue des eaux dans le secteur de Rigaud, le metteur en scène a fait état des constats scientifiques qui se dégagent sur les conséquences du réchauffement planétaire. Le rapport publié l’an dernier par le groupe d’experts sur l’évolution du climat laisse prévoir des vagues de chaleur, l’extinction d’espèces animales et végétales, la fonte de la calotte polaire, la montée du niveau des océans. De là, la nécessité de réduire les émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et d’en arriver à une neutralité carbone pour 2050. C’est sans compter l’appel à l'action lancé par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, pour faire face au défi du changement climatique. Tout en racontant ses diverses expériences personnelles qui l’ont mené à développer une «éco-anxiété» et à devenir «un irréductible» de la cause environnementale, Champagne a mis en lumière l’énorme influence des lobbys des industries pétrolières et gazières à l’égard des pouvoirs politiques. «Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour vous dire qu’on peut changer les choses et s’opposer aux projets qui entraînent les hausses de température, dit-il. Avec la force du nombre, on fait faire en sorte que la démocratie puisse s’exercer véritablement.» C’est dans cette optique, poursuit-il, que Le Pacte apparaît comme un outil de mobilisation par lequel les signataires s’engagent à faire leur part en changeant leurs comportements : habitudes de transport, consommation de viande, suremballage, compenser son empreinte par la plantation d’arbres. Mais puisque ces gestes individuels ne peuvent suffire à eux seuls, il importe de faire pression sur les pouvoirs publics. Membre de la CAQ Dominic Champagne a fait savoir qu’il était devenu membre de la Coalition Avenir Québec, afin de sensibiliser les membres du parti à la situation. Il dit constater une évolution dans la pensée politique du premier ministre François Legault sur la question. «L’autre jour, en visite dans un secteur inondé, il a déclaré qu’il fallait se rendre à l’évidence quant aux conséquences du réchauffement climatique.» Malgré tout, Champagne demeure lucide face au chemin qu’il reste à faire, alors que l’impact des hausses de température entraîne des millions de victimes et de réfugiés climatiques partout dans le monde. Il a invité les gens à signer Le Pacte (https://www.lepacte.ca/je-signe/) et à faire circuler la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique afin de la faire endosser par leurs dirigeants municipaux. Déjà, plusieurs villes comme Ottawa, Kingston, Trois-Rivières et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont adopté cette Déclaration.