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Divergences à Coteau-du-Lac au sujet d'un projet domiciliaire

le vendredi 09 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 09 septembre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le conseil municipal de Coteau-du-Lac devra statuer, à son assemblée de mardi soir, sur un nouveau projet d'immeubles à logements prévu sur une propriété située face à l'école L'Éclusière. Déjà, le projet suscite de l'opposition en raison de nombreuses dérogations à l'égard du règlement d'urbanisme.

Le projet en question mis de l'avant par les promoteurs Simon St-Pierre et Jessica Berthiaume consiste en la construction de deux immeubles de neuf logements et un autre de six logements.

«Il s'agit d'habitations destinées principalement à de jeunes familles qui pourront plus tard acquérir leur propre maison», note le maire Guy Jasmin.

Le projet suscite toutefois de l'opposition puisqu'au départ, il faisait l'objet de 24 dérogations à la règlementation d'urbanisme lorsqu'il a été approuvé par le Comité Consultatif d'Urbanisme, lors d'une réunion tenue en l'absence des deux représentants du conseil municipal.

Ce sur quoi s'insurge la conseillère Nathalie Clermont, qui demeure dans le secteur concerné. Celle-ci demande la démission des membres du CCU. «Je trouve aberrant que le CCU ait recommandé 24 dérogations au conseil.  Pour cette raison, je demande la démission des membres car… je ne leur fais plus du tout confiance.  Et, je rappelle que les membres du CCU ont été nommés politiquement par le maire Jasmin», écrit-elle dans un communiqué envoyé aux médias.

Parmi les dérogations, on note que le projet ne correspondrait pas au concept de développement urbain adapté et durable, qu'il causerait des préjudices graves au voisinage et les grandes surfaces asphaltées ne correspondent pas aux objectifs visés par les règles d'urbanisme.

Questionné à ce sujet, le maire Guy Jasmin précise que le projet qui sera présenté mardi prochain au conseil a vu ces dérogations réduites de moitié. «Je peux vous dire que les dérogations (13) qui restent n'affectent pas la qualité de vie des résidences voisines», assure-t-il.

Malgré tout, la conseillère Clermont estime que le projet demeure tout aussi dérogatoire. «En tant que conseillère, je me pose de sérieuses questions sur les motivations du maire Jasmin dans le dossier pour le faire approuver si vite sans avoir eu de séance de travail entre les deux réunions , cela fera partie de mes questions pour la prochaine assemblée.» Cette assemblée est prévue mardi soir, 19 h 30 au Pavillon Wilson.