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Des travailleurs du Groupe Tremblay qualifiés de briseurs de grève

le mercredi 10 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 10 mai 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Alors qu’il se plaint de harcèlement de la part des grévistes Jean-Pierre Tremblay, de Groupe Tremblay voit son entreprise blâmée par le ministère du Travail.

Lors d’une inspection de l’usine le 20 avril dernier,  un enquêteur du ministère du Travail a identifié trois travailleurs qui agissaient en infraction avec les dispositions du Code du travail. Ces trois personnes, à l’emploi de Groupe Tremblay, effectuaient au moment de la visite des inspecteurs du transport de Zinc un travail normalement effectué par les travailleurs syndiqués, actuellement en grève.

C’est la seconde fois qu’une inspection révèle la présence de briseurs de grève chez CEZinc depuis le du conflit. Un constat similaire avait été fait lors d’une inspection du ministère du Travail en février dernier. Lors d'un conflit de travail, seuls les cadres embauchés avant le début des négociations sont autorisés à effectuer les tâches normalement effectuées par les travailleurs syndiqués.

«Nous irons de l’avant auprès des tribunaux pour que ce rapport d’inspection se traduise par une interdiction formelle du recours à ces briseurs de grève, insiste le représentant syndical des Métallos, Luc Julien. L’employeur devrait revenir négocier de bonne foi, mettre carte sur table, plutôt que de continuer d’opérer par des moyens détournés, illégaux en vertu des lois québécoises. La meilleure façon de reprendre normalement les opérations, c’est de négocier un contrat équitable.»

.Lors du premier blâme, le syndicat n’a pas obtenu une injonction provisoire. Cependant, le dossier est en attente pour une audience sur le fond qui est prévue le mois prochain.

Invitée à commenter la situation, Éva Carissimi, présidente et chef de direction à la CEZinc, précise que l’entreprise n’a jamais eu recours à des briseurs de grève. «Nous avions une situation exceptionnelle, insiste Mme Carissimi. La production a eu un surplus et nous avons fait appel aux travailleurs du Groupe Tremblay pour faire déplacer le surplus. La manœuvre a été effectuée avec de l’équipement que nous ne possédons pas et pour lequel, le conducteur doit avoir un permis. Les employés de CEZinc ne possèdent même pas ce genre de qualification.»

Mme Carissimi ajoute qu’elle souhaite revoir les négociations reprendre. «Nous avons fait appel à un conciliateur, mais le syndicat s’est retiré de la table de négociations. Nous sommes donc en attente.»