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Des impacts du blocus ferroviaire dans la région

le vendredi 21 février 2020
Modifié à 13 h 13 min le 21 février 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

L’actuel blocus ferroviaire qui se poursuit à la grandeur du pays commence à peser lourd sur certaines entreprises et entraîne des répercussions économiques. « Nous avons fait le tour d’une dizaine d’entreprises de la région. Ils sont touchés chaque jour supplémentaire. Par exemple, Budget Propane. Ça lui coûte plus de 8000 $ quotidiennement en frais additionnels. Il y a plein d’autres compagnies qui éprouvent des difficultés », explique la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille. La Ville Salaberry-de-Valleyfield n’a pas été interpellée sur le dossier. Aucune entreprise n’a communiqué directement avec le Service du développement économique à ce sujet.

Des questions et des solutions à envisager

Claude DeBellefeuille déplore la lenteur du gouvernement dans ce dossier. « Il y a un problème d’approvisionnement. Parce qu’il y a eu un manque de leadership dès le début. Il n’y a pas eu de cellule de crise. Ça a dégénéré. Et là, nous sommes à un point de rupture. C’est très grave comme situation. Ailleurs au Québec, il y a eu des pertes d’emploi. Ce n’est pas encore le cas ici, mais il ne faudrait pas que ça s’éternise », dit celle qui entend continuer à mettre de la pression afin que le gouvernement ne bouge plus rapidement. Guy Marchand de Budget Propane aimerait aussi que les choses bougent plus vite. « Nous avons de l’approvisionnement de peine et de misère. Mais c’est beaucoup plus de gestion et il y a des coûts supplémentaires. On l’absorbe, mais il ne faudrait pas que ça s’éternise. Le gouvernement doit mettre fin au blocus. Il y a beaucoup de sujets de discorde. Il faut les isoler et régler. Mais en démantelant le blocus », supplie celui qui assure que ses clients seront desservis.

 Des agriculteurs aux abois

L’Union des producteurs agricoles a d’ailleurs levé le drapeau cette semaine en demandant au premier ministre canadien Justin Trudeau de tout mettre en œuvre pour mettre fin pacifiquement, mais très rapidement au blocage des chemins de fer. « Le trafic ferroviaire est essentiel au bon fonctionnement du secteur agroalimentaire, de la terre à la table. Les éleveurs québécois, qui comptent sur un approvisionnement constant de propane tout l’hiver durant pour leurs bâtiments d’élevage, sont particulièrement à risque actuellement », lance le président général de l’UPA, Marcel Groleau. Claude DeBellefeuille ajoute qu’ils font face à une pénurie de propane pour une seconde fois en trois mois. « Tout le monde est touché au Québec par ce blocus ferroviaire. Est-ce que le gouvernement va enfin prendre ses responsabilités ? », demande-t-elle. https://www.dailymotion.com/video/x7s2bs9