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Des coupes qui font mal à la CNESST

Il y a 2 heures
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Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les mesures imposées par Québec causent une surcharge de travail au bureau de la CNESST de Salaberry-de-Valleyfield. (Photo Journal Saint-François - Archives)

Les coupes menées par le gouvernement Legault dans les instances de la CNESST, incluant le bureau régional de Salaberry-de-Valleyfield, sont vivement dénoncées par les instances syndicales. Pour 2025-2026, le Conseil du trésor compte amputer la CNESST l'équivalent de 250 employés à temps complet.

Déjà, le gel des embauches et la surcharge de travail occasionnée par des arrêts de travail pour des raisons de santé touchent particulièrement les services offerts au bureau de la rue Nicholson.

Selon Jean Lizotte, président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), sept fins d'emploi n'ont pas été comblées au sein de la cinquantaine de fonctionnaires en poste, depuis le gel d'embauche adopté en novembe 2024.

De plus, cinq employés sont en arrêt de travail depuis janvier dernier, un autre pour cause d'accident de travail et une 7e en congé de maternité, ce qui vient alourdir la tâche du personnel en place et affecter le traitement des dossiers,

Du côté des professionnels, représentés par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), on compte seulement 4 agents d’indemnisation pour 10 postes actuellement.

«Nos membres conseillers en réadaptation arrivent donc en renfort pour les aider, ce qui retarde le traitement de leurs propres dossiers... La conséquence concrète, c’est donc que des accidentés voient leur retour au travail retardé parce que le traitement de leur dossier prend plus de temps», explique Nathalie Côté, conseillère en communication du SPGQ.

À la grandeur du Québec, les dossiers en traitement sont passés de 39 000 en 2019 à environ 48 000 en 2025. Les dossiers de plus de 1000 jours sont quant à eux passés de 2800 en décembre 2019 à 6600 en juin 2025. 

Les récentes coupures annoncées ont été vivement dénoncées par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). 

Stéphanie Gratton, 1ère vice-présidente de la fédération et responsable de la condition féminine, estime que « C'est une attaque directe aux droits des femmes. En plus d'affecter les dossiers d'équité salariale, on apprend que les coupes annoncées visent aussi l'indemnisation des victimes d'actes criminels (IVAC). Encore une fois, comme en santé et en services sociaux, comme en éducation et en enseignement supérieur, les gestes que pose le gouvernement affectent les femmes. »