Des cheveux recyclés pour la beauté de la planète

La propriétaire d'un salon de beauté situé à Salaberry-de-Valleyfield fait sa part pour la protection de l'environnement en recyclant les cheveux, résidus chimiques, métaux et excès liquides qui sont produits quotidiennement dans les murs de son entreprise.

Ariane Demers, une Campivallensienne âgée de 23 ans, a fait coïncider le déménagement de son commerce au Centre commercial Valleyfield avec un virage vert basé sur un programme de recyclage et de réutilisation destiné à réduire l'impact sur la planète.

«Coiffure d'Ariane» s'annonce en tant que membre des «Salons Green Circle», une association qui souhaite améliorer l'empreinte écologique. Alors que la plupart des salons rincent simplement les résidus chimiques dans l'évier, ce qui se retrouve dans les cours d'eau, le groupe environnemental prône la stratégie durable.

Les cheveux, papiers à mèche et tubes de coloration ainsi que le papier, les plastiques et les excès chimiques figurent parmi les matières qui prennent habituellement le chemin des sites d'enfouissement ou des plans d'eau. A titre d'exemple, les cheveux viennent qu'à se momifier dans les sacs de plastique et remplissent les dépotoirs tout en émettant du gaz méthane. Grâce à l'initiative des «Salons Green Circle», ces mêmes cheveux peuvent être transformés en barrières absorbantes pour le nettoyage des déversements d'huile sur un océan et servir à d'autres projets de récupération.

«Ça prend deux secondes et quart pour récupérer les cheveux. Ce n'est pas plus long que les mettre à la poubelle», évoque Ariane Demers, qui met en pratique cette démarche écologique depuis plus d'un mois. La jeune coiffeuse a pris connaissance de cette approche dans une revue spécialisée et elle a constaté sur le site web du regroupement  que l'industrie de la beauté se dirige vers des standards exceptionnels de responsabilité environnementale.

En 2010, l'organisme «Green Circle» a envoyé plus de 450 kilos (1000 livres) de cheveux au Golfe du Mexique pour aider à circonscrire le déversement d'huile de la pétrolière BP. «Les cheveux sont une matière qui absorbe l'eau. En plus de contribuer au nettoyage lors de catastrophes naturelles et à la réalisation de projets humanitaires, les cheveux peuvent être convertis en oreillers ou d'autres produits. Ça ne se prête pas aux perruques», de préciser l'entrepreneure qui prône la responsabilité environnementale.