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Société

Des actions pour contrer la violence faite aux femmes

le mercredi 21 novembre 2018
Modifié à 11 h 44 min le 21 novembre 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Dans le but d’aller vers les gens et d’entamer une discussion avec eux concernant la violence faite aux femmes, des organismes d’ici vont à nouveau remettre 2000 roses rouges le 6 décembre.   Vingt-neuf ans après le massacre de la Polytechnique à Montréal, la violence reste omniprésente dans la société. Et souvent elle est dirigée vers les femmes. La lutte contre la misogynie n’est pas terminée. « Ça prend toute sorte de formes. La violence conjugale, sexuelle, le travail forcé pour des faveurs sexuelles, les immigrantes parrainées qui sont mariées de force, les sévices corporels, les crimes d’honneur, ça existe encore et nous devons ouvrir les yeux », mentionnent les responsables de nombreux organismes réunis. Les dirigeantes de L’Accueil pour Elle, du Centre D’Main de femmes, du CALACS La Vigie, d’Option ressource travail et d’Espace Suroît, désirent que les gens prennent position et portent le ruban blanc pour dénoncer.

Un geste significatif

En plus des roses, des rubans blancs seront remis à la population. En portant le ruban blanc le 6 décembre, les gens signifient leur opposition à toute forme de violence à l’égard des femmes. « À l’Accueil pour Elle, 85 femmes sont hébergées, 73 enfants le sont également. On compte 154 femmes qui ont un suivi et 15 206 interventions à l’extérieur des murs de l’établissement cette année. Et c’est sans compter les femmes qui n’appellent pas », déplorent Chantal Fortier et Marie-Claude Gareau de l’Accueil. Heureusement, les choses changent. « On dit tout le temps qu’on a fait un bout de chemin, mais il faut en faire plus. Avec #moiaussi, le dévoilement d’actes de toutes sortes est passé d’un peu plus de 500 à un peu plus de 800 cette année. Il y a des femmes qui ont décidé d’aller chercher de l’aide, mais plusieurs restent dans l’ombre. Nous ne voulons pas que le mouvement s’estompe, elles doivent continuer à dénoncer », lance Julie Ouimet du CALACS La Vigie.

Différentes formes

Plus encore, cette violence peut déferler sur les enfants. Chez Espace Suroît, on travaille auprès des enfants. Deux enfants sur six sont témoins de violence conjugale. « La violence conjugale a beaucoup d’effets sur eux. Nous allons donc travailler pour la prévention auprès d’eux également », signale Jacynthe Leclerc. Ainsi des jeunes de 5e et 6e années au primaire, de même que les étudiants de l’École secondaire des Patriotes à Beauharnois et du CFP Pointe-du-Lac recevront aussi des rubans blancs et des roses rouges. « Tout le monde doit dénoncer la violence, c’est l’affaire de tous. Une femme sur quatre est victime de violence conjugale et une sur trois est victime de violence sexuelle avant l’âge de 18 ans. Nous voulons sensibiliser tout le monde, pas juste les femmes », évoque Marylène Daigle d’Option ressource travail.