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Denis Lapointe s'engage à préserver le stade Roland-Boyer

le jeudi 20 juillet 2017
Modifié à 0 h 00 min le 20 juillet 2017
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

S'il n'en tient qu'à Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield depuis 22 ans, le stade Roland-Boyer du parc Delpha-Sauvé est un joyau sportif et patrimonial qui sera préservé à tout jamais.

«Le terrain de baseball du parc Delpha-Sauvé est une icône sportive à Salaberry-de-Valleyfield. Ce magnifique site doit rester intact pour sa beauté et sa riche histoire», a tranché le premier magistrat, qui fera connaître ses intentions à propos de son avenir politique au début du mois d'août.

La semaine dernière, la nouvelle diffusée en ligne par «Le Journal Saint-François» à l'effet que les stades «Kitoute» Joannette et Roland-Boyer seraient démantelés parce qu'ils ne cadrent pas dans le nouveau concept d'aménagement des berges de la baie, s'est répandue comme une traînée de poudre.

Le directeur du Service récréatif et communautaire de la ville, René Monette a été catégorique quand il a été interrogé à ce sujet. «Ce sera effectivement la fin des deux terrains de baseball», a-t-il déclaré, lors d'une conversation téléphonique, tout soulignant que le stade Roland-Boyer allait disparaître notamment en raison des nombreux festivals qui se déroulent chaque année au parc Delpha-Sauvé. Un membre du conseil municipal, Jean-Luc Pomerleau, échevin du district Champlain, s'est prononcé également sur son compte Facebook en faveur de la relocalisation du stade Roland-Boyer.

Or, c'est un tout autre son de cloche que «Le Journal» a obtenu, jeudi matin, lors d'une entrevue accordée par le maire Denis Lapointe à son bureau de l'hôtel de ville. «Personne n'a parlé de démolition du stade Roland-Boyer du parc Sauvé», atteste le maire.

Non seulement le stade Roland-Boyer sera maintenu, la relocalisation anticipée du stade «Kitoute» Joannette, au parc Marcil, pour des raisons environnementales selon le maire, ne sera pas enclenchée tant et aussi longtemps qu'une solution de remplacement sera trouvée. «Lors de la présentation des propositions de travaux de réfection des berges autour de la baie, nous avons abordé la possibilité de développer un complexe de baseball avec pavillon, douches, ainsi que salles de rangement et de formation», mentionne M. Lapointe.

Le maire se dit favorable à l'idée d'instituer un programme sport-études de baseball en collaboration avec la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands. Parmi les sites envisagés, le plus logique serait le vaste terrain situé entre l'école de la Baie-Saint-François et l'autoroute 530. «La réfection des berges du pourtour de la baie devrait prendre 4 à 5 ans. Il faudra avoir une infrastructure de baseball en place d'ici là. On ne peut négliger les jeunes joueurs de baseball, qui sont au nombre de près de 160 cette année à Salaberry-de-Valleyfield. Il y a une volonté de réaliser un projet plus structurant avec le futur complexe de baseball. Il faudra voir qu'est ce qui en fera partie», avance M. Lapointe.

Le maire assure que les autres terrains de balle du territoire campivallensien, les parcs 4 Saisons, Saint-Joseph Artisan, Léo-Lemay, Gagnier, Charpentier et Bord-de-l'Eau vont demeurer en place.  Le parc Marcil, où des matchs de baseball sont disputés depuis 1965 et dont la construction d'un stade remonte à 1974, est voué à mourir. «Ce terrain de balle a été construit sur une ancienne décharge de déchets. Les règles environnementales ont changé depuis 1974 et à moins de décontaminer le site à coups de millions, on ne pourra envisager de maintenir ce stade à moyen terme», élabore M. Lapointe.

Questionné à propos de l'absence du stade Roland-Boyer sur la vidéo «Saisir l'occasion de sauver les berges», qui a fait l'objet quelque 60 000 visionnements depuis sa publication, le maire explique que les éléments liés à la consolidation des rives sont principalement en évidence dans la vidéo. «Le stade Roland-Boyer et les terrains de tennis n'y apparaissent pas, mais il n'est pas question de les enlever», de spécifier M. Lapointe.

Ainsi, on sait maintenant que le nom de Rosario «Kitoute» Joannette aura une autre destination pour honorer la mémoire du célèbre hockeyeur qui a marqué l'histoire sportive campivallensienne. Quant au pionnier du baseball à Salaberry-de-Valleyfield, Roland Boyer, tout indique qu'il n'aura pas à mordre la poussière et que son héritage continuera à être légué aux générations futures de joueurs de balle.  RIP Roland Boyer.