Véritable force de la nature, le vétéran de la Deuxième Guerre mondiale Edgar Doiron est décédé dimanche à l’âge vénérable de 103 ans, à l’Hôpital des vétérans de Sainte-Anne-de-Bellevue.
Natif de Shippagan au Nouveau-Brunswick, Edgar Doiron s’est engagé dans les forces armées canadiennes à l’âge de 15 ans seulement, au sein du North Shore Regiment. Il avait célébré son 103e anniversaire il y a quelques jours, le 20 février.
Dès l’âge adulte, il traversait en Europe pour participer au grand conflit mondial contre l’Allemagne. Le 6 juin 1944, le jeune soldat a débarqué sur les plages de Normandie pour l’un des assauts les plus historiques de ce conflit.
« J’ai vu la mort de près, mais j’ai pu poursuivre le combat », racontait le centenaire lors d’une entrevue accordée à l’occasion de son 100e anniversaire. Blessé à une oreille par un éclat d’obus, le vétéran Doiron se considèrait chanceux d’avoir eu une belle vie par la suite.
Edgar Doiron arborait fièrement ses nombreuses médailles. (Photo Journal Saint-François – Archives)
De retour au pays en 1946, M. Doiron déménage à Salaberry-de-Valleyfield en 1951. Lui et son épouse donnent vie à trois enfants. Il a vécu plusieurs traumatismes reliés à son expérience à la guerre. Mais plus tard il a accepté d’en parler. Il a donné des conférences dans les écoles et en 2014, il a eu la chance de retourner en Normandie pour les 70 ans du Débarquement.
Lors de différentes cérémonies, Edgar Doiron portait fièrement ses nombreuses médailles sur son veston et se montrait toujours volubile pour raconter son histoire. Il laisse dans le deuil trois enfants, plusieurs petits-enfants, de même que toute une communauté d’amis et de gens fiers de son implication pour défendre le pays.

