Sports

Début professionnel fracassant pour un combattant de Huntingdon

le mercredi 17 avril 2019
Modifié à 16 h 12 min le 17 avril 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Pierre Thivierge a gagné avec éclat son premier affrontement professionnel le 11 avril au Centre Claude-Robillard. Le combattant de Huntingdon a forcé son adversaire à l’abandon au premier round grâce à un étranglement arrière.   Après 10 combats amateurs, le jeune homme de 26 ans de Huntingdon se sentait prêt à faire le saut chez les professionnels. Le combattant poids mouche (125 livres) se battait sur la carte de l’organisation TKO, celle qui est la plus réputée au Canada. «Je me disais que c’était la même chose que lorsque j’étais amateur sauf qu’il y avait quatre caméras. Mais une fois à l’intérieur du centre Claude-Robillard, le stress a embarqué, de confier Pierre The Monkey Thivierge. Dès que j’ai mis le pied dans l’octogone, il n’était pas question de reculer. » [caption id="attachment_61729" align="alignright" width="210"] Pierre Thivierge a vaincu Nigel Crosswell par étranglement arrière.[/caption] Au son de la cloche, il voit l’action au ralenti. Contre un adversaire plus grand et spécialiste de taekwondo, Thivierge a réussi à placer quelques bons coups. Assez pour que son rival panique. À l’aide de ses longs bras, le combattant de Huntingdon obligeait son adversaire à abandonner à l’aide d’une clef de bras à 3 :18 du premier round. Se pousser au maximum C’est à Sherbrooke que Thivierge a commencé son entraînement. Les arts martiaux mixtes sont pour lui le meilleur sport pour se pousser au maximum. Un sport violent, certes, mais beaucoup plus technique que les gens peuvent le croire. Il y a également un grand respect d’instaurer entre les combattants. [caption id="attachment_61730" align="alignleft" width="210"] Le combattant de Huntingdon pratique le jiu jitsu, le kickboxing et le muy thai.[/caption] Six jours par semaine, il se dirige à Kahnawake pour s’entraîneur au jiu jitsu, au kickboxing et au muy thai. Sur la scène amateur, il a livré 10 combats. Sa fiche témoigne de cinq gains et autant de revers. «J’étais tellement stressé à mon premier combat que j’ai failli virer de bord, assure-t-il. Mais dans l’octogone, le stress part. » Résultat de ce combat : il a été victime d’un massacre qui ne lui a toutefois pas fait perdre le sourire. Son passage chez les pros représentait quelques défis. D’abord la durée des rounds qui est de 5 minutes plutôt que 3 minutes. Les gants sont aussi plus légers de moitié, seulement 4 onces, et les combattants ne portent plus de protège-tibia. Il y a aussi plus de liberté pour frapper avec les genoux. Comparé à GSP [caption id="attachment_61731" align="alignright" width="210"] Après sa victoire, il a explosé de joie dans les bras de l'un de ses entraîneurs.[/caption] Georges St-Pierre a longtemps été la figure mondiale des arts martiaux mixtes. Pierre Thivierge est comparé à ce grand champion et pas uniquement en raison de leur crane dégarni. «Je décide aussi où je veux amener le combat, explique Thivierge. Je travaille debout pour aller ensuite au sol. Et comme GSP, j’ai la peau qui marque facilement. Mais quand on me compare à lui, je dis que je suis le premier Pierre Thivierge. » Est-ce qu’il gravira les échelons comme St-Pierre ? Thivierge souhaite évidemment se rendre le plus loin possible, que ce soit comme champion poids mouche de l’organisation TKO ou même combattre dans les rangs de la UFC. Sa prochaine étape serait de remonter dans l’octogone assez rapidement. «Je suis très intéressé par un gala TKO qui aura lieu à Québec au mois de juin, explique-t-il. Avec la belle victoire que j’ai eue, le téléphone sonne davantage. »