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Économie

De l'automobile à l'élevage de porcs

le vendredi 05 août 2016
Modifié à 0 h 00 min le 05 août 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Benoît Leblanc a délaissé la vente automobiles au milieu des années 1980 afin de relever le défi de la ferme. Plus jeune, il ne se voyait pourtant pas gestionnaire d'une ferme de 10 000 porcs et de 2700 acres de terre agricole.

Bien que né sur une terre, Benoît Leblanc n'envisageait pas faire carrière dans ce domaine. «C'est la dernière chose que je voulais faire, avoue-t-il. J'ai étudié en marketing, en robotique, etc. Toutes des choses qui me sont utiles aujourd'hui. »

Mais celui qui travaillait chez Antilles Automobiles a marié une agronome, un amour qui l'a ramené à la terre. «Son père Yves Saucier est revenu sur la terre de ses ancêtres à Saint-Anicet en 1979, explique-t-il. Au fil des ans je me suis découvert une véritable passion. »

En 1988, les installations se sont concentrées sur la production porcine. Un troupeau fermé de 10 000 bêtes sur des terres de 2700 acres. «Le porc est un animal fragile alors on refait notre troupeau avec de l'insémination dans notre laboratoire, mentionne M. Leblanc. Pour rester vivant dans le domaine, il faut bien s'équiper. »

Au fil des ans, plusieurs exploitations ont fermé. Gestionnaire rigoureux et attentionné, M. Leblanc croit que le fait d'être autonome, sur ses propres terres, ont contribué à survie.  «On produit 12 000 tonnes de maïs, dont 40 % sert à nourrir les animaux», indique-t-il.

Chaque journée débute à 6 heures. Les truies sont nourries à la main avec du maïs humide. «Avant, on donnait des pelures de patates, mais on ne fait plus ça, soutient-il. Il y a de la précision dans la nourriture. Chaque grosseur de porc à sa nourriture avec son pourcentage de protéine. » En soirée, une tournée des bâtiments est effectuée afin de s'assurer que tout se déroule comme prévu.

Famille impliqué

Le métier de producteur de porc n'a jamais eu la vie facile. Mais M. Leblanc s'est toujours assuré de garder son industrie propre. «Le lac Saint-François est l'un des plus beaux au Québec. On voit le fond, laisse-t-il entendre. L'environnement a toujours été important pour nous. On procède à de nombreuses études de sol. Il y a aussi la gestion des odeurs. On ne veut pas écoeurer le monde. »

Ainsi il est impliqué dans le comité exécutif des Éleveurs de porc de la région de la Montérégie. Une façon pour lui d'être à l'affût des nouvelles de son domaine pour ainsi les partager avec les autres fermes. Le gestionnaire de ferme est aussi impliqué avec le club Optimiste local. Mariève s'implique quant à elle dans la préservation du bassin de la rivière La Guerre.