Politique
Société

Les demandes de la CSM pour une plus grande justice sociale

le jeudi 21 février 2019
Modifié à 11 h 49 min le 21 février 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Dans le cadre de la journée mondiale pour la justice sociale, et à quelques semaines de la présentation du budget provincial par la Coalition avenir Québec, la Coalition Solidarité Montérégie a dévoilé ses priorités. « Nous tenons à rappeler au gouvernement du Québec l’importance d’agir dans le développement de mesures collectives pour l’amélioration des conditions de vie de nos communautés et vers l’atteinte d’une plus grande justice sociale », ont dit les représentants de la CSM. Ils se sont adressés aux médias en dévoilant les objectifs à atteindre dans divers domaines. « Nous exhortons le gouvernement Legault à prendre des engagements sérieux et à tenir compte des priorités des citoyens de la Montérégie », ont-ils lancé.

Cinq grandes priorités

« Ce sont des revendications que nous mettons de l’avant et nous savons qu’il y a de l’argent dans les coffres de l’état pour s’en occuper », a lancé Daniel Mallette, président du conseil régional de la FTQ du Suroît. Il a parlé en premier lieu d’environnement. « Parce que nous voulons laisser l’héritage d’une planète en santé. Nous devons regarder ce que Québec peut et doit faire pour notre planète. Le gouvernement doit adopter dès maintenant le projet de loi intitulé Loi visant le respect des obligations climatiques du Québec, tel que soumis en décembre dernier par l’équipe du Pacte pour la transition et qu’une reddition de comptes annuelle publique soit obligatoire. Il doit également mettre en place une transition énergétique socialement et économiquement juste et accorder un meilleur financement au Ministère de l’Environnement et de la Lutte au changement climatique », a-t-il admis. Quant à la seconde priorité, Daniel Mallette s’est fait le porte-parole à nouveau, en admettant que la CSM partage l’idée qu’il faut mettre en place une assurance médicaments publique et universelle qui permettrait des économies énormes en dépenses de médicaments. « Le Canada est le seul pays dit “industrialisé” qui n’en a pas encore mis en place, alors que cela permet à toutes et tous d’avoir le même accès aux médicaments d’ordonnance, la même couverture », a-t-il lancé.

Le communautaire, les travailleurs, le public

Les représentants de la CSM ont visé large dans leurs priorités en demandant un meilleur financement des organismes communautaires autonomes. Ils évoquent également les années de coupures et d’austérité imposées aux services publics. « Elles ont laissé des blessures importantes. La CSM croit qu’il faut réinvestir massivement dans les services publics de qualité afin qu’ils puissent pleinement répondre aux besoins grandissants de l’ensemble de la population, et ce, de l’enfance jusqu’à la vieillesse », plaident-ils, ajoutant le rôle important des programmes sociaux dans la qualité de vie des citoyens. Enfin, dans un objectif de permettre aux travailleuses et travailleurs de sortir de la pauvreté, la CSM appuie les revendications du regroupement « 5-10-15 » qui demande d’avoir son horaire de travail au minimum 5 jours à l’avance, 10 jours de congés payés par année pour maladie ou responsabilité familiale et un salaire minimum à 15 $ de l’heure. « Le gouvernement doit prendre des engagements en ce sens. Le gouvernement a déjà commencé à mettre la pédale sur le frein, mais vous allez entendre parler de la coalition dans les prochains mois. Nous allons faire descendre ces revendications dans nos organisations et nous ne lâcherons pas le morceau », a promis Daniel Mallette entouré de ses collègues Catherine Jetté, Nancy Laplante et Pierre Lagrenade. « Nous sommes conscients à la Coalition Solidarité Montérégie des efforts que nous demandons au gouvernement du Québec. Cependant, il y a urgence d’agir sur les conditions de vie des citoyens les plus démunis et ainsi également améliorer la situation de tous », a conclu Nancy Laplante, vice-présidente du Suroît Conseil central de la Montérégie – CSN. Elle rappelle qu’avec les surplus de 4,5 milliards $ et des mesures fiscales plus progressistes, le gouvernement a les moyens de mettre en place des mesures concrètes et de prendre des engagements sérieux pour l’amélioration des conditions de vie.