COVID-19 : une troisième dose offerte aux ainés en résidences

Les aînés vivant dans des résidences pour personnes âgées pourront recevoir une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 à la fin du mois d’octobre, a annoncé le ministre de la Santé Christian Dubé, lors d’un point de presse tenu le mardi 28 septembre. Cette campagne de vaccination coïncidera avec celle saisonnière déjà prévue contre l’influenza notamment.

Le ministre de la Santé a indiqué que cette troisième dose sera uniquement destinée aux résidents vivant en CHSLD, en résidences pour aînés (RPA) et en ressources intermédiaires, ce qui représente un bassin de 220 000 personnes. Les ainés vivant dans d’autres milieux de vie ne sont pas concernés cette troisième dose pour l’instant. 

«Malgré un excellent taux de vaccination dans les milieux de vie pour ainés, dans le dernier mois, on est passé d’une dizaine de cas actifs à 140 cas dans les résidences pour ainés, a indiqué M. Dubé. C’est rien de dramatique, mais si on veut rester en avant de la parade, il faut poser un geste.»

Le Directeur national de santé publique Dr Horacio Arruda a souligné de son côté qu’il n’y a pas d’effet néfaste à recevoir une dose de rappel et que la littérature scientifique indique que les personnes âgées et vulnérables «peuvent répondre moins bien au vaccin à long terme».

Un délai de six mois est recommandé entre la deuxième et troisième dose. «On n’a aucun enjeu à respecter les six mois d’intervalle, puisque les personnes âgées ont reçu leur 2e dose entre mars et avril», a expliqué M. Dubé.

Plateau dans la 4e vague

Les récentes données des nouveaux cas laissent présager que le Québec a atteint un «certain plateau». «C’est une bonne nouvelle, mais on reste prudents, on a vu à la deuxième vague un plateau à la mi-septembre et ça a remonté ensuite», a rappelé M. Dubé. Il a ajouté que la situation était différente aujourd’hui grâce à la vaccination, mais que le variant changeait aussi la donne.

Le Dr Arruda dit suivre la situation épidémiologique de près et analyse différentes possibilités de relâchement. «On est trop proche du but pour tout relâcher», a-t-il prévenu. «Si des mesures sont annoncées dans les prochains jours, elles le seront pour les personnes doublement vaccinées», a ajouté M. Dubé.

Vaccination des moins de 12 ans

Les deux hommes ont rappelé que les enfants de mois de 12 ans n’avaient pas encore accès à la vaccination et que les tout-petits peuvent être vecteurs du virus. Le gouvernement du Québec est en attente de l’homologation de Santé Canada pour mettre en branle éventuellement la vaccination chez les 5 à 11 ans. Le Dr Arruda estime que cette campagne pourrait commencer à la fin du mois d’octobre ou au début de novembre. Chez les moins de 5 ans, ça pourrait aller au début de l’année 2022.