COVID-19: 6 cas confirmés à la Maison des aînés

La Maison des aînés compose avec une éclosion de la COVID-19. Six des 66 résidents sont atteints, ce qui a amené le propriétaire à rapidement prendre des mesures pour limiter la propagation. «On a fait vérifier un étage au complet et on a 6, peut-être 7 cas de confirmés dans le secteur du déficit physique B, mentionne le propriétaire de l'endroit, Denis Charland. On a déplacé les personnes malades dans une unité de confinement qu'on a installé dans le demi sous-sol. Les gens négatifs ont été déplacés dans une salle à manger qu'on n'utilise plus.» Deux employés ont travaillé pendant 12 heures pour désinfecter puis installer les résidents. Le demi sous-sol présente l'avantage, selon M. Charland, que les familles peuvent garder contact avec leurs aînés à travers les fenêtres. Le propriétaire de la résidence a déjà acheté les matériaux pour construire une nouvelle unité de confinement si les besoins le commandent. À la résidence, on prend la température de tous les résidents et des employés deux fois par jour. On observe aussi l'état des résidents, à savoir si la fièvre entraîne une confusion. «Une résidente en fin de vie est malheureusement décédée, confirme M. Charland. Les autres vont bien, mangent bien et s'hydratent bien. » Une trentaine de résidents ont été dépistés pour la COVID-19. M. Charland a contacté la Santé publique puisqu'il aimerait faire tester l'ensemble des 66 résidents. Un virus sournois Il affirme que le coronavirus aurait pu pénétrer dans ses murs par l'entremise de deux employés. Après quelques quarts de travail, elles ont présenté des symptômes. Le test a confirmé la présence du virus chez elles. Environ une semaine plus tard, un premier résident ressentait à son tour des symptômes. Depuis le 12 mars, toutes les précautions avaient été prises pour empêcher le virus de sévir à l'intérieur de la Maison des aînés. M. Charland ne blâme pas les employés. «Sans eux, ça ferait longtemps qu'on serait fermé», soutient-il. L'aide du CISSSMO La Maison des aînés a dû composer avec un manque de personnel. À un certain moment, 21 employés, soit le quart du personnel, a dû observer une quarantaine. Certains de ces employés sont de retour au travail, mais les besoins se font ressentir. Également, M. Charland requérait les services d'une agence de placement. Or, aux premiers balbutiements de la pandémie, celle-ci a grandement diminué le nombre de personnel envoyé à Valleyfield. Trois secrétaires ont même fait des tâches à la buanderie pour combler un besoin urgent. «On a demandé du support au CISSSMO, a révélé Denis Charland. Une infirmière cadre est toujours avec ma responsable des soins ou vient quand on l'appelle. Le CISSSMO a aussi envoyé une équipe dédiée pour chaque quart de travail. C'est plus difficile de nuit parce que les employés provenaient beaucoup de l'agence. Une nuit je suis resté, même après ma journée, pour qu'il y ait quatre personnes, soit le minimum exigé. » Quand aux équipements de protection individuelle, Denis Charland dit avoir le support du CISSSMO. Il procède à deux commandes par semaine et par trois fois des formations ont été données sur la bonne façon de porter et de retirer ces équipements.