Coupes en éducation : impacts à évaluer au CSS Vallée-des-Tisserands

Une réorganisation des services est à prévoir. (Photo: Journal Saint-François -archives)
L’ensemble du réseau de l’éducation de la province s’est vu imposer des restrictions de l’ordre de 570 M$ pour l’année 2025-2026, selon des règles budgétaires transmises par le ministère de l’Éducation le 12 juin. Au Centre de services scolaire Vallée-des-Tisserands, ces impacts sont pour l’instant difficiles à mesurer.
«Il est difficile, pour le moment, de mesurer l’ampleur de ces restrictions pour le Centre de services scolaires de la Vallée-des-Tisserands, explique le service des communications. Nos équipes évaluent actuellement la situation et les possibles conséquences des coupes sur notre communauté scolaire.»
Parmi les divers scénarios envisagés, le CSS fait part d’une réorganisation des services dans tous les secteurs d’activité.
«Ce qui est certain, pour le moment, c’est que nos équipes mettront tout en place afin de pouvoir poursuivre la mission première du CSSVT, soit celle de dispenser aux élèves les services éducatifs de qualité».
Des Grandes-Seigneuries
Au Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS), les impacts des restrictions budgétaires s’élèvent à 16 M$ sur un budget de 470 M$. Certaines précisions sont encore attendues.
«Comme pour l’ensemble des centres de services scolaires du Québec, d’importants défis sont à prévoir à ce chapitre, notamment un ralentissement du rythme d’embauche», souligne Hélène Dumais, directrice adjointe du service des communications.
Les hausses de coûts incontournables comme l’énergie, l’entretien et les fournitures devront donc être absorbées par le centre de services scolaire.
«Des compressions seront nécessaires dans plusieurs autres postes budgétaires afin de répondre aux exigences gouvernementales», mentionne-t-elle, alors que les cibles d’investissement doivent être maintenues.
«Une analyse rigoureuse de nos activités est en cours afin de limiter au maximum les impacts sur les services aux élèves, assure-t-elle. Aucune option ne sera écartée, mais toutes les décisions seront guidées par notre mission éducative, car la réussite de chaque élève demeure notre priorité.»
Plus de 80 % du budget est consacré à la masse salariale. Les frais de gestion en représentent moins de 4,9 %, «parmi les plus bas de la fonction publique», soulève Mme Dumais.
« Inacceptable »
Le président du Syndicat de Champlain Jean-François Guilbault a fait parvenir une lettre aux députés de la Montérégie dénonçant les «effets désastreux de cette décision pour les élèves, leur famille et pour le personnel de l’éducation».
Il y interpelle les élus, leur demandant de faire pression sur le gouvernement afin qu’il revienne sur sa décision.
«On parle des deux côtés de la bouche et c’est profondément inquiétant, s’insurge-t-il. On ne peut pas valoriser l’éducation d’un côté et la fragiliser en coupant 1 milliard de l’autre.»
Dans la lettre, il évoque les «conséquences majeures et durables» que pourraient avoir les coupes pour les élèves et les travailleurs du milieu de l’éducation.
«Je serai le premier à l’admettre : du côté patronal comme du côté syndical, il y a toujours place à l’amélioration. Aucune organisation n’est parfaite. Mais pour que cette amélioration soit possible, il faut qu’on puisse se parler avec respect. Il faut de l’écoute et de la bonne foi», clame aux élus M. Guilbault.