Coupable d’une agression sexuelle, acquitté d’une deuxième

Philippe Lamontagne, de Beauharnois, a été reconnu coupable d’une agression sexuelle et il a été acquitté d’une deuxième accusation du même genre qui pesait contre lui, le 25 octobre. Celui qui avait également plaidé coupable d’avoir rendu accessible une image intime sans consentement sera de retour au palais de justice en février pour connaître sa sentence.

Les deux présumées victimes avaient porté plainte à la police en août 2020. Elles avaient toutes les deux entretenu des relations intimes avec Philippe Lamontagne pendant quelques mois en 2019 et 2020. Les deux femmes reprochaient à l’homme de 34 ans d’avoir eu des contacts ou des relations sexuelles sans leur consentement.

En novembre 2019, l’accusé a invité une des victimes, qu’il fréquentait à ce moment-là, à voir son bateau à la marina de Beauharnois. Ils ont eu une relation sexuelle, mais les deux ont présenté une version différente de son déroulement à la Cour.

La jeune femme a raconté qu’il y avait d’abord eu un désaccord entre eux, que M. Lamontagne s’est fâché et lui a dit : « Tu vas voir c’est quoi le méchant». Elle témoigne qu’il lui a pris les poignets, lui a mis derrière le dos comme s’il voulait la menotter et l’a jeté sur le lit d’un geste brusque. La victime affirme qu’elle avait de la difficulté à respirer et tentait de lui dire d’arrêter alors qu’il essayait de baisser son pantalon tout en lui maintenant les mains derrière le dos. Elle s’est débattue et il a finalement lâché son emprise, a-t-elle dit au tribunal.

De son côté, Philippe Lamontagne a plutôt affirmé qu’ils ont entrepris une relation sexuelle. À un certain moment, il dit avoir changé la victime de position pour avoir une relation anale. C’est à ce moment que la victime se serait mise à crier et qu’elle s’est débattue. Il dit s’être arrêté avant la pénétration.

Dans son jugement rendu au palais de justice de Valleyfield, le juge Bertrand Saint-Arnaud n’a pas cru la version de l’accusé et l’a déclaré coupable.

Acquitté de trois autres accusations

Le juge Saint-Arnaud a toutefois acquitté le Beauharlinois de l’accusation d’agression sexuelle sur une deuxième victime. Cette dernière affirmait avoir eu trois relations sexuelles non consensuelles avec l’accusé. Le juge a qualifié le témoignage de la deuxième victime de «très souvent flou, confus, imprécis voire par moments contradictoires».

Il précise aussi dans son jugement qu’il y avait un contexte de relation soumission-domination entre les deux personnes. «Évidemment, une telle relation ne change en rien les règles de droit applicables en l’espèce, écrit-il. Cela dit, le tout fait partie de la trame factuelle.»

Philippe Lamontagne a aussi été acquitté des accusations de voies de fait et de menaces de mort envers une des plaignantes. Cependant, il avait plaidé coupable de possession simple de drogue et d’avoir transmis une image intime de la victime sans son consentement.