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Coton-46 : célébrer à la faveur de la santé de la planète

le jeudi 18 avril 2019
Modifié à 13 h 49 min le 18 avril 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

C’est en plaçant l’avenir de la planète au-devant de ses priorités que la coalition intersyndicale du Suroît, Coton-46 tiendra sa thématique de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs cette année. « C’est une tradition depuis plus de 25 ans d’organiser une activité dans le cadre de cette Fête qui se tient le 1er mai. Cette année nous avons décidé d’embrasser le thème des changements climatiques. Notre décision s'est prise à la suite de la pétition du Pacte pour la transition qui a recueilli 270 000 signatures et à la manifestation étudiante du 15 mars qui a vu plus de 150 000 jeunes converger vers la métropole. Nous exigeons une action vigoureuse pour contrer les changements climatiques », explique Pierre LaGrenade, président de Coton-46.

Faire rapidement

Pierre LaGrenade et ses acolytes des syndicaux de la région ont prestement souligné l’urgence d’appuyer sur le bouton d’urgence. « Les conclusions du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont claires. Le réchauffement climatique continue d’augmenter et il ne reste qu’une douzaine d’années à l’humanité pour donner un coup de barre. À défaut de quoi, la race humaine est en danger d’ici une centaine d’années », lancent-ils. Dans ce contexte, Coton-46 invite la population, les étudiants, les travailleurs, les élus, à se rassembler devant le Collège de Valleyfield le vendredi 3 mai, dans la cadre de la Fête annuelle. « Nous partirons de cet endroit vers 17 h 15 afin de déposer trois revendications au bureau du député de la CAQ, Claude Reid. Nous désirons que le gouvernement interdise tout nouveau projet d’exploitation et d’exploration d’hydrocarbure sur le territoire québécois. Nous voulons également que le gouvernement mette en branle un plan crédible pour atteindre les objectifs fixés par le GIEC. Ceux-ci sont de réduire l’émission des GES de 45 % d’ici 2030 et de 100 % d’ici 2050. Si on ne commence pas demain matin, il sera trop tard », établi Pierre LaGrenade qui espère attirer au moins une centaine de personnes à la marche. L’autre demande du groupe consiste à ce que les travailleurs et les communautés soient associés à l’élaboration des solutions nécessaires à cette transition vers un affranchissement des énergies fossiles. « Le Québec est un des endroits les mieux équipés au monde pour entreprendre cette transition. Avec une quantité débordante d’énergie renouvelable, nous sommes un magnifique laboratoire », clame-t-il.

En appui aux travailleurs de Bécancour

Par ailleurs, la marche se poursuivra vers le sous-sol de l’église Sacré-Cœur où la population pourra profiter de sandwiches aux grillades et de rafraîchissements à prix populaire. « Nous remettrons les profits de notre souper annuel aux travailleurs d’ABI-Bécancour qui subissent le lockout de la multinationale Alcoa depuis une quinzaine de mois. Ce sera l’occasion de discuter avec eux du conflit et de manifester de notre solidarité à leur lutte », ont conclu les représentants de Coton-46.