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Coteau-du-Lac procède à des mises à pied temporaires

le jeudi 02 avril 2020
Modifié à 14 h 36 min le 02 avril 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le 31 mars, Coteau-du-Lac a procédé à des mises à pied temporaire parmi ses employés municipaux.  « C’est une décision très difficile qui n’a pas fait l’unanimité au sein du conseil, assure la mairesse Andrée Brosseau. Personnellement, ce n’est pas la mesure que j’avais proposée. La politique municipale est un exercice démocratique que je me dois de respecter. Je veux rappeler que nous avons des employés formidables et nous sommes reconnaissants du travail qu’ils accomplissent quotidiennement. Bien entendu, il s’agit d’une mesure temporaire et nous comptons réintégrer ces personnes à leurs fonctions dès que la situation le permettra. Soyez rassuré que la Ville demeure opérationnelle en cette période de turbulences et que des ressources sont en place pour répondre aux requêtes des citoyens » Les services d’incendie et de sécurité civile, le traitement des eaux, les travaux publics et la voirie, les communications, le service communautaire, l’urbanisme ainsi que certains services administratifs ont été identifiés comme essentiels. Le télétravail a été instauré pour les tâches qui le permettaient. Des discussions ont eu lieu avec le syndicat afin de trouver des solutions  pour la mobilisation des ressources humaines, sans malheureusement arriver à une formule consensuelle. Ce qui a mené à la mise à pied temporaire d'employés, notamment la moitié de l'équipe des travaux publics. Un conseiller déçu Le conseiller du district 3, David-Lee Amos, a dénoncé la décision. «Je ne suis pas fier de cette décision, elle me déçoit fortement et c’est pourquoi je souhaite communiquer cela à nos citoyens, a-t-il annoncé. Il est important que ceux-ci sachent ce que le conseil fait en leur nom. » M. Amos articule sa déception sur trois points. D'abord, le gouvernement a signifié que le moment n'était pas choisi pour faire des coupes dans les services essentiels. Il ajoute que les travaux publics avaient mis en place des mesures pour protéger ses employés. Celles-ci n'avait pas été contestés par l'organisation. Le conseiller municipal soutient que la décision est purement économique. « «Il faut sauver de l’argent afin de conserver un taux de taxation bas. Nous mettons donc des familles dans une incertitude financière et nous plaçons nos travailleurs dans une situation où ils seront pris dans un système d’assurance chômage déjà débordé, mentionne l'échevin. La situation actuelle de la ville ne demande en rien ce sacrifice. Notre budget est équilibré, notre dette est en constante régression et notre ville est reconnue pour ses finances exemplaires.» Une décision de laquelle il voit poindre un possible conflit avec les travailleurs. Une bagarre qui pourrait devenir judiciaire à son avis. « Nous affrontons donc encore nos propres employés qui rendent mille et un services à nos citoyens et nous mettons l’argent des contribuables dans les mains d’avocats et non dans nos services aux citoyens», a-t-il conclu.