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Consacrer sa vie à la Bible et à l’histoire de Jésus

le mercredi 25 septembre 2019
Modifié à 12 h 09 min le 20 septembre 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Yves Abran est le 6e de 11 enfants d’une famille croyante, pratiquante et très religieuse. « Ma connaissance du personnage de Jésus remonte à mon enfance. J’ai un père médecin de famille et une mère infirmière. Nous sommes aisés financièrement. Parce que mon père a une grosse clientèle à Hemmingford. Il est aussi directeur de la chorale de l’église paroissiale. En plus, il est président de la Commission scolaire de Hemmingford et parmi ceux qui ont lancé l’Association diocésaine des Commissions scolaires. Sans compter qu’il est président de la Ligue du Sacré-Cœur qui compte des membres parmi les hommes les plus pratiquants. Ma mère est présidente des Dames de Sainte-Anne. Elles se regroupent pour des prières et des contemplations », évoque celui qui a récemment fait un don de 550 bibles afin de créer La Galerie biblique à la Cathédrale de Valleyfield.

Devenir prêtre et enseigner

Le personnage central de la grande famille Abran est Jésus. Malgré tout, Yves Abran désire suivre les traces de son père et devenir médecin. « Je m’étais fait une blonde et je trouvais que les études étaient longues. Je voulais passer plus de temps avec elle. Alors j’ai changé pour devenir pharmacien. C’est moins long », rigole celui qui a aujourd’hui 88 ans. Toutefois, après ses études au Collège, à titre de finissant, il doit faire une retraite chez les Franciscains à Châteauguay. Il doit décider ce qu’il désire faire dans la vie. Il décide de devenir prêtre après avoir découvert les histoires de la Bible. « En septembre, mes parents doivent m’amener au Grand Séminaire de Montréal pour mes études en théologie. Je me suis mis à douter. Je ne voulais plus sortir et je voulais renoncer à tout. J’ai alors ouvert mon Missel, un livre basé sur la Bible. Au hasard, je suis tombé sur une page dont la première ligne disait “Le Maître est là et il t’appelle”. Cette phrase est un extrait d’un épisode ou Jésus ressuscite Lazare. C’était un signe. C’était décidé », lance celui qui est alors devenu prêtre et qui a raffiné ses connaissances sur la Bible. Au point d’en devenir un collectionneur. « Quand j’ai été ordonné prêtre, je suis devenu professeur au Collège de Valleyfield et j’enseignais dans diverses matières. J’ai même enseigné le Grec, même si ça me tentait moins. Mais je me référais aux textes grecs dans la Bible. À la fin de mes 10 années d’enseignement, je suis allé à l’Université Laval pour approfondir mes connaissances et me spécialiser en enseignement religieux. Chaque fois qu’un nouveau manuel sortait, j’ai eu à collaborer avec les auteurs, car les textes étaient basés sur la Bible. Alors je devais être en contact avec les éditeurs qui m’informaient, en raison des fonctions que j’occupais, chaque fois qu’une nouvelle version était éditée. J’en ai eu jusqu’à 550. Ça prend beaucoup de place et je voulais que quelqu’un s’en occupe bien », dit-il pour explique la raison pour laquelle il a fait don de sa collection.