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COVID-19

Confectionner le tissu social, un masque à la fois

le mercredi 08 avril 2020
Modifié à 20 h 34 min le 09 avril 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Les ateliers Cré-Actions du Suroît de lancent dans la production de masques. L'organisme veut ainsi redonner à sa communauté, lui qui a tant reçu après l'incendie qui a détruit son pied à terre le 30 décembre.  «On y pensait depuis longtemps, soutient la coordonnatrice Annick Sauvé. Le but est d'offrir à la population une option pour ne pas avoir à utiliser les masques N95 et ainsi les réserver pour le milieu de la santé. On sent qu'on touche à un besoin.» Depuis un moment, on se confronte sur le port du masque dans la population. Il ne remplace en rien la distanciation sociale et le lavage des mains pour contrer la propagation du virus. La coordonnatrice dit avoir des gens près d'elle, qui ont une problématique de santé, qui porte le masque régulièrement afin de protéger les gens qui les entourent. Les deux couturières-bénévoles vont confectionner les masques pour homme, femme et enfant. Le défi sera de s'approvisionner en matériel neuf. «Les masques seront conçus de polyester et de coton, informe Mme Sauvé. Avec la vente des masques, on ne fera pas de profit. On couvre nos frais de matériel, que ce soit les tissus, le fil et sa confection. » Des indications sur la façon de porter le masque, de le retirer et de le laver seront aussi indiquées avec le produit. L'organisme était prêt à redémarrer ses activités dans ses nouveaux locaux de la rue du Marché. Mais la pandémie est venue nuire à leur projet. Mais après le soutien obtenue à la suite de l'incendie qui a détruit leurs locaux de la rue Nicholson, les ateliers Cré-Actions voit dans la fabrication de masque une façon de redonner à sa communauté qui l'a aidé. Issu d’un projet d’économie sociale, l’Atelier-Boutique Cré-Actions est un lieu où l’on retrouve des articles conçus par des artisans et d’autres par des jeunes femmes qui y découvrent de nouvelles habiletés autant techniques que sociales. Le projet, supporté par Justice alternative du Suroît, y accueille une soixantaine de jeunes femmes âgées entre 14 et 24 ans qui se familiarisent avec la couture. (Avec Mario Pitre)