culture

Concert-bénéfice pour une survivante de Tchernobyl

le mardi 16 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 février 2016

Divers artistes connus monteront sur la scène du Grove Hall à Huntingdon, le 27 février dès 20 h, dans le cadre d'un concert-bénéfice pour venir en aide à une survivante de la fuite nucléaire de Tchernobyl, survenue il y a bientôt 30 ans.

Le programme de la soirée mettra en vedette le légendaire Stephen Barry Band qui sera accompagné d’une succession de musiciens reconnus dont John Speed, Daniel McKell et Christopher Pennington. Les portes du Grove Hall, 165, rue Châteauguay, ouvriront à 20 h pour cet événement.

Depuis l'âge de 10 ans, Alla Karytka quitte chaque été sa Biélorussie natale pour venir dans le Haut-Saint-Laurent. Aujourd’hui âgée de 28 ans, elle est inscrite dans un programme de dessin industriel à Montréal. C'est pour l’aider à payer les frais reliés à son éducation, que Pat Walsh et le reste de sa famille canadienne présenteront ce concert-bénéfice.

Un héritage terrible

Alla est originaire de Chaussy, située à environ 350 kilomètres de Tchernobyl, en Ukraine. Il y aura 30 ans en avril prochain, la puissance du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl devenait incontrôlable, entraînant son explosion. Il s'en est dégagé un immense panache radioactif et les combustibles ont continué de brûler pendant des jours et ainsi, d'augmenter l’émission de particules radioactives dans l’atmosphère. Le nuage radioactif formé, poussé par le vent, s'est dirigé vers la Biélorussie où environ 70 % des retombées radioactives se sont déposées.

Plusieurs enfants de Biélorussie affectés, dont Karytka, ont été accueillis par des familles du Haut-Saint-Laurent pendant les saisons estivales de la fin des années 1990 et du début des années 2000. Un répit temporaire aux radiations nocives auxquelles ils étaient exposés quotidiennement.

Jusqu’à l’âge de 5 ans, Alla a passé beaucoup de temps dans les hôpitaux où elle était traitée pour des problèmes respiratoires causés par les radiations. Lors de sa première visite au Québec, son empoisonnement aux radiations lui a fait perdre ses cheveux qui n’ont pas repoussé avant son 16e anniversaire. Aujourd’hui de retour au Canada, Alla poursuit ses études, une option qui serait tout simplement inconcevable en Biélorussie.

Une belle amitié

«Avec une éducation canadienne, Alla aura la possibilité d’accéder à une vie meilleure», confie Pat Walsh, organisatrice de l’événement, qui se considère privilégiée de partager l’histoire d’Alla depuis leur rencontre en 1997.

Unies grâce aux Fonds canadien d’aide aux victimes de Tchernobyl en Biélorussie, le duo s’est immédiatement lié d’amitié. C’est ainsi que, depuis 17 ans, Alla revient chaque été dans sa deuxième maison, à Elgin, où elle est considérée comme un membre de la famille.

Pour faire un don au fonds pour l’éducation d’Alla : www.gofundme.com/rptkv8g.

M.P. (Avec la collaboration de Sarah Rennie et d'Anik Lacroix)