Faits divers

Commerce suspecté de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale

le jeudi 28 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 mai 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Les enquêteurs de l’Autorité des marchés financiers (AMF) en collaboration avec les policiers de la Sûreté du Québec et ceux du Service de police de la Ville de Montréal ont procédé à une série de perquisitions, notamment dans un commerce de Salaberry-de-Valleyfield le jeudi 28 mai.

L’entreprise Payons comptant, située au 41 rue Alexandre à Salaberry-de-Valleyfield a été la cible d’une opération menée par l’AMF. En fait, l’agence suspecte que le commerce de Salaberry-de-Valleyfield ainsi que six autres établissements, tous situés dans la région de Montréal, d’opérer un stratagème qui permet à un client d’encaisser un chèque ou d’obtenir des devises étrangères.

«Depuis juin 2013, tous les centres d'encaissement de chèques et bureaux de change doivent obligatoirement obtenir un permis de l'AMF. L’objectif de cette mesure est de contrer le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale», explique Sylvain Théberge, porte-parole de l'AMF.

Cette opération qui, selon M. Théberge, est l’une des plus importantes de l’organisme depuis son existence, a nécessité 30 enquêteurs de l’AMF ainsi que 60 policiers. «Nous avons laissé une période de grâce aux entreprises afin qu’elles se mettent légale, mais maintenant c’est terminé.»

Afin de se conformer, tous les centres d'encaissement de chèques et bureaux de change doivent obligatoirement obtenir un permis. Pour ce faire, le commerçant doit déposer une demande à l’AMF et la Sûreté du Québec doit faire un «rapport d'habilitation sécuritaire» établissant notamment que les personnes liées au bureau n'ont pas d'antécédents judiciaires.

Bien qu’aucune accusation ne soit encore portée envers les dirigeants des endroits perquisitionnés, Sylvain Théberge explique que les conséquences peuvent être lourdes. «Nous venons de faire les perquisitions. Nous allons amasser les éléments de preuve et s’il y a poursuite, on parle de possibles amendes et d’accusations criminelles.»