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Justice

CEZinc paiera 1,6 M $ pour son rejet toxique survenu en 2004

le lundi 22 juin 2020
Modifié à 8 h 27 min le 23 juin 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le recours collectif intenté contre CEZinc en 2012 semble avoir trouvé sa conclusion. Une entente, qui demeure à être approuvée par la Cour supérieure stipule que l'entreprise fera un paiement forfaitaire de 1,6 M $. La somme va couvrir l'indemnisation des membres, les frais de publication et diffusion des avis, les frais d'administration des réclamations et les honoraires des procureurs du demandeur. Le 9 août 2004, un rejet de 5,95 tonnes de trioxyde de soufre a généré un nuage toxique. Les résultats d'un sondage ciblé, a 480 adresses de Valleyfield, Saint-Timothée, Melocheville et Pointe-des-Cascades révèlent que 227 personnes ont fait une crise d'asthme lors de cette soirée. Huit hospitalisations en lien avec l'incident ont été recensées par les enquêteurs d'Environnement Canada. Ces derniers auront droit à une compensation de 1000 $; elle sera de 200 $ pour les gens qui démontreront avoir eu une crise d'asthme. Une somme maximale de 100 $ est aussi possible pour les résidents des zones mentionnées plus haut qui ont eu des symptômes autres que l'asthme. C'est moins que les 5000 $ visés pour chaque membre en 2018. «Le demandeur,  Jean-Luc Génier, a collaboré activement aux pourparlers et est satisfait de l’entente conclue, surtout que l’entreprise a mis en place de nombreuses mesures depuis le rejet de 2004 pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise, mentionne Me Anne-Julie Asselin de la firme d’avocats Trudel Johnston & Lespérance. On estime la somme suffisante. La somme de 500 000 $ pour un projet à caractère environnement a aussi été convenue comme matière réparatrice. La Cour supérieure doit approuver l'entente; une audience est envisagée vers la fin du mois d'août ou au mois de septembre. Les membres concernés auront ensuite six mois pour réclamer leur indemnité. Rappelons qu'un premier recours collectif avait été intenté en 2012. François Deraspe agissait alors comme représentant des membres. On évoquait alors un montant de 900 millions $. Toutefois, lui et son avocate se sont faits déclarer plaideurs vexatoires en 2015.