Catastrophe évitée de peu à Saint-Polycarpe

texte par Yanick Michaud FAITS DIVERS.  Selon le maire de la municipalité de Saint-Polycarpe, Jean-Yves Poirier, on a évité la catastrophe de peu alors qu’une vingtaine de wagons ont déraillé d’un train du CP lundi aux environs de 18 h 55 sur le chemin Élie-Auclair à la hauteur de la rivière Delisle. «Ça aurait pu être très grave, mais heureusement, il n’y a pas de blessé, pas d’avarie majeure pour l’environnement et les citoyens n’ont pas été mis en danger», affirme le citoyen qui a été l’un des premiers à se rendre sur place lundi en début de soirée. [caption id="attachment_50857" align="alignnone" width="521"] Le maire de Saint-Polycarpe, Jean-Yves Poirier a été l’un des premiers à se rendre sur place lundi soir, quelques minutes après le déraillement et il a tenu à s’assurer que jamais ses citoyens n’ont été mis en danger. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] «C’est à seulement quelques kilomètres de chez moi. J’ai eu l’appel et quand je suis arrivé, les pompiers de notre service de sécurité incendie étaient déjà sur place. Ils ont fait un travail remarquable. Je suis fier d’eux», explique-t-il au sujet de ses sapeurs qui ont obtenu des renforts de la part des services de Saint-Clet et Rivière-Beaudette. Sous enquête Les autorités du Canadien Pacifique ont toutefois pris le contrôle de la zone dévastée lundi aux environs de 23 h 30. Depuis, des dizaines, voire des centaines de travailleurs, du CP entre autres, sont à pied d’œuvre pour dégager les wagons qui entravent la voie ferrée principale de la compagnie qui va de Vancouver à Halifax. [caption id="attachment_50858" align="alignnone" width="521"] Des rails préfabriqués seront installés au fur et à mesure que la voie sera libre et que les wagons seront dégagés. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Vingt-deux wagons ont déraillé, l’un d’entre eux étant complètement immergé dans la rivière Delisle. «Celui qui est dans la rivière est rempli de propane, mais heureusement, il ne fuit pas. Le seul wagon qui a perdu de son contenu est un wagon d’huile végétale», lance Guy Laporte du Bureau de la sécurité des Transports du Canada (BST). L’enquêteur a été déployé pour documenter l’accident. «Ce que nous savons, c’est que le train 142-14 en direction Est a déraillé lundi soir et que 22 des 95 wagons, 76 pleins et 19 vides, se sont renversés. On sait aussi que la vitesse n’est pas en cause puisque le train allait à 35 miles à l’heure et que la limite est de 40», indique-t-il. Le responsable du BST a aussi dévoilé que 1000 pieds de voie ferrée seront à remplacer et que le travail pourrait être long et fastidieux. Chaque wagon pourrait prendre de 12 à 15 heures avant d’être dégagé. « Mais il y a de nombreux effectifs en place et ils s’affairent à dégager tout ça rapidement, mais dans les règles, afin de ne pas mettre la sécurité des citoyens en jeu.» Les retombées économiques pourraient être graves pour le CP alors que non seulement les opérations sur place sont onéreuses, mais que la voie est celle qui traverse le Canada d’une rive à l’autre, et que les transports pourraient être difficiles pour les prochains jours. Il a toutefois été impossible de s’entretenir avec un quelconque responsable du CP. «Ils gèrent actuellement les opérations sur le terrain et nous comprenons qu’ils ont peu de temps. Ils ne peuvent venir répondre aux questions ici et s’occuper des opérations simultanément», a fait savoir le maire Poirier à l’issue d’une rencontre réunissant le CP, le BST, la ministre responsable de la Montérégie et députée de Soulanges, Lucie Charlebois, ainsi que le préfet de la MRC, Patrick Bousez, maire de Rivière-Beaudette.