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Économie

Carl Carmoni toujours à l’aise sur les verts

le vendredi 24 août 2018
Modifié à 10 h 31 min le 24 août 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Le champion de mini-golf Carl Carmoni profite toujours de la popularité acquise dans les années 90 pour attirer les gens sur les terrains du Québec.   Jeudi soir, le professionnel du fer droit était à Salaberry-de-Valleyfield pour prendre part à l’activité de réseautage du groupe Connexion Affaires de la région. « Je suis ici pour mettre un peu d’ambiance. J’ai mis le concept en place vers 2005. Les gens me demandaient de prendre part à des campagnes de financement pour des œuvres de charité. La santé, l’éducation et bien d’autres. Je participe alors en tant que bénévole », dit celui qui invite les gens à son activité Défiez le pro. « Les gens paient 5 ou 10 $ et tentent de me battre sur un trou. Les fonds amassés vont à l’association en question. En plus, je fais tirer des cartes de joueurs de mini-golf et le DVD de tous mes birdies en rafale, commentés par Serge Vleminckx. Ça dure 58 minutes », étale, sans fausse modestie, celui qui a brillé sur les terrains du Québec pendant la série diffusée à RDS durant de nombreuses années. « Après, de 2001 à 2005 ça a été des années difficiles pour les mini-putts. Ça a ralenti. Mais je me suis servi de ma popularité pour remettre de l’avant ces endroits et organiser des tournois », avance celui qui a vécu de sa passion pendant deux ans au début des années 70. « À l’époque, nous gagnions plus en jouant à ce sport qu’avec nos salaires. Les choses ont changé, les gros commanditaires comme Export-A ont disparu, mais moi, j’ai continué à jouer par passion », plaide Carmoni qui visite encore régulièrement les terrains de la province. Activité rassembleuse Maintenant, les joueurs professionnels se font plus discrets et sont moins nombreux. « Il y a moins de terrains, mais il y a quand même eu 660 joueurs inscrits à des tournois cette année. Ils fréquentent surtout les terrains authentiques mini-putt, mais sinon, je joue un peu partout », prétend Carmoni qui enregistre des publicités et quelques segments pour la télé à l’occasion. Le citoyen de L’Île-Perrot affirme qu’au Canada, c’est au Québec que l’on retrouve les meilleurs joueurs, mais que si l’on traverse la frontière chez les voisins du sud, il faut être préparé. « Ils jouent très fort. Ils ont des joueurs de partout. C’est gros là-bas », conclut celui qui n’a utilisé que trois bâtons dans sa vie, dont le plus récent depuis la semaine dernière, alors qu’il a remporté un tournoi sans avoir pratiqué avec son outil de travail. Quant aux organisateurs de l’activité réseautage, ils étaient heureux du succès de ce rendez-vous. « C’est notre première édition du tournoi que nous voulons voir devenir annuel. Et ça lance notre année d’activités. Ça servira de financement pour nos prochaines rencontres », raconte Mireille Rossignol qui attendait une centaine de joueurs sur le terrain du Chemin du Milieu. Le groupe Connexion Affaires organise chaque mois un 5 à 7 et de nombreux déjeuners-conférences pour les gens d’affaires d’ici.