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Campement anti-austérité sur le terrain du Collège

le mercredi 06 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 06 mai 2015
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Une dizaine de tentes ont été érigées sur le terrain du Collège mardi après-midi. Un campement de manifestation pacifique en opposition aux mesures d’austérité suggérées par le gouvernement libéral. Valleyfield devient ainsi le huitième endroit à joindre le mouvement Occup’toute.

«On fait de l’occupation pour riposter à l’austérité du gouvernement Couillard. De faire ça ici au Collège, c’est symbolique», ont indiqué Frédérique Simard et Cloé Mack rencontrées mardi après-midi.

Occup’toute se veut une façon pacifique de manifester. Le Collège de Valleyfield est le huitième établissement d’enseignement supérieur à accueillir un camping improvisé. L’initiative campivallensienne revient à Maxime Benoît, un ex-exécutant de l’Association des étudiantes et étudiants du Collège de Valleyfield (AGÉCoV).

Cependant, le mouvement ne se limite pas aux étudiants. «C’est pour tout le monde. C’est un mouvement citoyen. Certains professeurs ont dit qu’ils viendraient. Un citoyen a aussi dit qu’il viendrait prendre son café ici le matin», ont convenu les étudiantes.

On souhaite que le site devienne un lieu d’échange et que des gens viennent marteler le discours anti-austérité avec des discours. On assure que le campement n’est pas un lieu de party. «C’est un mouvement pour se réunir. C’est possible d’amener une guitare, de faire de la musique. On ne fait rien de mal. On ne fait pas de tapage après 23 h, on ne veut pas de drogue, pas d’alcool, pas de cigarettes sur le site ni de déchets au sol», soulignent-elles.

Les tentes et les banderoles marquées de slogans se retrouvent au coin des rues Champlain et Salaberry. L’objectif est de voir le village prendre toute l’espace disponible.

Les étudiants se retrouvent présentement en fin de session. Un marathon d’études et d’examens. Chacun va se relayer afin de bien compléter ses cours.

Le Collège va tolérer

Le Collège n’a aucune intention d’exiger que le village disparaisse. «C’Est un geste que l’on tolère actuellement. On n’exige pas aux étudiants à quitter, dans la mesure où ils respectent le code de vie du Collège», a indiqué Guy Laperrière, directeur général de l’établissement.

Ce respect, il le note par le fait que le Collège est fermé entre 23 h et 7 h. Les campeurs n’auront donc pas accès à de blocs sanitaires munis de toilettes et de douches.

Éric Tessier, directeur des affaires étudiantes, est allé rencontrer le groupe et va assurer le lien entre le Collège et les étudiants.

«Je trouve que c’est une façon pacifique de réagir», a convenu M. Laperrière.