Faits divers
Justice

Brandon Pardi dormait sur ses deux oreilles

le mardi 01 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 décembre 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Condamné à une peine de deux ans moins un jour à purger dans la communauté, assortie d'une série de conditions, dont une assignation à résidence la première année en 2014, Brandon Pardi était de retour devant le tribunal pour un troisième bris à ses conditions de détention, le mardi 1er décembre.

Reconnu coupable de conduite dangereuse ayant causé la mort de la petite Bianca Leduc, âgée de 3 ans, le jour de l'Halloween en 2007 à l'Île-Perrot, Pardi a l’obligation de respecter un couvre-feu, soit de 23 h à 7 h. Cependant, lors d’un appel au domicile de Pardi afin de vérifier s'il était bien chez lui, ce dernier n’a jamais répondu.

«Deux appels ont été faits, a expliqué Me Nathalie Boisvert, procureur dans le dossier. Un à 23 h 16 et l’autre à 23 h 36. Dans les deux cas, M. Pardi n’a pas répondu.» 

Dans le but d’expliquer ce manquement, Brandon Pardi a fait savoir au tribunal qu’il dormait paisiblement et que personne chez lui n’a entendu le téléphone sonner. «Je me lève à 4 ou 5 h afin de me rendre au travail en autobus, explique Brandon Pardi. J’étais fatigué et je n’ai pas entendu le téléphone. De plus, j’ai annulé ma boite vocale afin que le téléphone puisse désormais sonner tant que je ne répond pas.»

Bien que la procureure aurait préféré que le tribunal sévisse à l’endroit de Pardi, le juge Michel Mercier y est allé d’une décision contraire. «Ce n’est pas parce que l’accusé n’a pas répondu qu’il n’était pas chez lui. Il est possible qu’il dormait. Ce genre de condition est étrange. Le tribunal exige que M. Pardi soit chez lui. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas répondu que l’on peut prétendre qu’il n’y était pas. L’affaire est rejetée», a conclu le magistrat.