Économie

Besoin de 5 nouveaux brise-glace dans la voie maritime

le mercredi 05 juin 2019
Modifié à 11 h 20 min le 05 juin 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

L’industrie du transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent demande au moins cinq nouveaux brise-glace, en marge de l’annonce récente du gouvernement fédéral d’investir quelque 15,7 milliards $ dans le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne. «…le transport maritime sur les Grands Lacs et le Saint-Laurent a connu sa part de problèmes attribuables aux glaces sur les Grands Lacs ce printemps et sur le fleuve Saint-Laurent au cours de l’hiver, rappelle Bruce Burrows, président de la Chambre de commerce maritime. Nous avons besoin d’un engagement urgent à l’effet qu’on construira pour notre région de nouveaux brise-glace au cours des 5 à 10 prochaines années dans le cadre du programme qu’on a récemment annoncé de renouvellement de la flotte de la Garde côtière. » Dans un communiqué, les intervenants maritimes indiquent que les équipages de la Garde côtière du Canada et des États-Unis ont souffert de l’âge et de l’état des flottes qu’on avait mises à leur disposition. Deux brise-glace de la garde côtière américaine étaient hors service en mars, alors qu’un brise-glace canadien affecté sur le lac Supérieur ne pouvait fonctionner qu’à 60 % de sa capacité, sans compter qu’il était inactif en avril en raison de problèmes mécaniques. Les accumulations de glaces sur le Saint-Laurent en janvier ont également fait en sorte que huit porte-conteneurs sont demeurés coincés au port de Montréal et 10 autres au port de Québec. Dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, on estime à plus de 500 000 $ par jour ce qu’il en coûte à l’économie canadienne lorsqu’un navire canadien est retardé, entraînant ainsi des répercussions sur la livraison des marchandises. « La construction d'un navire est un long processus, déclare Burrows. Nous devons nous engager à construire de nouveaux brise-glace maintenant pour nous préparer à faire face au changement climatique et à l’augmentation des cargaisons auxquels nous assistons déjà. » (M.P.)