Au nom du père

L’hiver a été rude pour Mathieu Lemelin. Le pilote du H-7 Lemelin Racing a opté pour poursuivre la compétition malgré la perte de son père. Alain ne dépose plus ses pieds sur le ponton, mais demeure bien présent dans l’entourage de l’équipe.

«Je veux mettre le paquet et toute l’énergie qu’on a pour essayer de gagner pour lui. On va être deux à peser sur la pédale», a dit avec émotion et respect Mathieu Lemelin lors de la conférence de presse des Régates de Valleyfield.

C’est son père qui lui faisait le décompte avec les doigts avant le départ. Les pieds appuyés sur le ponton. Un autocollant vient honorer sa mémoire et rappeler que sa place est toujours là.

«J’ai vécu toutes sortes d’émotions à savoir si je continuais. J’avais beaucoup de questionnements. On a eu un gros hiver de préparation», a-t-il mentionné chez Diageo, là où il est employé.

Pas de place à l’erreur

Pour lui, la classe Hydro 350 représente un beau défi. «Je suis passé par la classe 1,5 litre puis en 2,5 litres et à mes yeux, le Hydro 350 est la classe la plus compétitive. Il n’y a aucune marge à l’erreur. La moindre erreur te coûte une ou deux positions», explique-t-il.

Il identifie Sylvain Campeau et Norman Ensbury parmi les pilotes en feu. Mais la petite abeille travaille fort. «Mathieu Lemelin s’en vient très bien», a-t-il lancé avec plaisir.

La saison ne se déroule cependant pas comme prévu. À Long Sault, il a été pris en défaut par le drone en plus de briser une hélice qui a endommagé l’embarcation. À Brockville, il a été impliqué dans une embardée. «Nous étions deuxième et pourchassions pour la première mais je l’ai échappé. Mauvaise vague! Prochain arrêt Valleyfield et go aux ateliers de réparations», d’écrire le pilote sur les réseaux sociaux.