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Assurance-emploi : Claude DeBellefeuille reste sur sa faim

le mardi 29 novembre 2022
Modifié à 13 h 58 min le 29 novembre 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Claude DeBellefeuille évoque un court gain qui laisse du travail à faire. (Photo Journal Saint-François - Chambre des Communes)

L’annonce d’Ottawa de faire passer le nombre de semaines de prestations de maladie de l’assurance-emploi de 15 à 26 laisse la députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, perplexe.

Elle accueille avec réserve ce dévoilement et dénonce le manque d’ambition du gouvernement qui se contente d’une demi-mesure qui, de surcroît, se devait d’être en place depuis juillet.

Claude DeBellefeuille dit avoir été au front de la lutte pour les travailleurs malades depuis sa réélection en 2019. « J’ai travaillé fort pour bâtir le consensus autour des 50 semaines, avec succès. Les oppositions sont toutes convaincues de la nécessité d’aller de l’avant. Le gouvernement avait donc toute la légitimité démocratique pour faire une avancée majeure sur ce front. C’est désolant, mais le Bloc Québécois continuera le combat », explique la députée.

Au moins 41 semaines nécessaires

En effet, depuis plusieurs années, les organismes et les experts indiquent que, dans bon nombre de cas, 26 semaines sont bien loin d’être suffisantes. « Nous savons que dans les cas de maladie grave, comme le cancer, les travailleurs ont besoin d’au minimum 41 semaines de prestations de maladie pour guérir dans la dignité. Ce sont tous ces travailleurs que la ministre laisse tomber en adoptant cette demi-mesure. C’est inacceptable », souligne la députée bloquiste.

Le Bloc dénonce également le manque d’ambition du gouvernement. « Le Parlement a adopté, à plusieurs reprises, le principe de 50 semaines de maladie, comme lors du dépôt de mon projet de loi Émilie-Sansfaçon. C’est encore une fois une démonstration du manque de considération du gouvernement à l’égard de la volonté d’une majorité de parlementaires. Soyez assurés que le Bloc Québécois continuera à faire preuve d’ambition en revendiquant 50 semaines de prestations maladie ainsi qu’en réclamant, sans plus tarder, une réforme globale de l’assurance-emploi », de conclure Claude DeBellefeuille.