Sports

Ariane Fortin frappée par la persévérance

le mardi 28 mai 2019
Modifié à 0 h 37 min le 29 mai 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ariane Fortin avait plusieurs embûches sur sa route. Mais elle a plutôt écouté son amour pour la boxe ce qui l’a menée vers les plus hauts sommets. La double championne du monde a raconté aux élèves de l’école Sacré-Cœur de ne pas se laisser abattre devant les défis. «Je suis certaine que chacun de vous avez une passion. J’ai poursuivi la mienne ce qui m’a permis de vivre toutes sortes de belles expériences, a lancé la boxeuse à l’auditoire d’enfants. Poursuivez votre passion même si vous rencontrez des obstacles. Pensez à ma tête de cochon et continuez de travailler. Si vous y croyez et que vous travaillez fort, vous pourrez accomplir ce que vous voulez. » L’athlète a prononcé ce discours à l’école primaire de Valleyfield dans le programme Jouez gagnant de l’Institut national du sport. Sportive dans sa jeunesse, elle a découvert la boxe à 16 ans. Elle n’avait pas tendance à se battre à l’école, mais un film a éveillé en elle une passion. Ses parents n’étaient pas d’accord avec cette décision, mais ils ont laissé la [caption id="attachment_63485" align="alignright" width="210"] Ariane Fortin a découvert la boxe à l'âge de 16 ans. Une passion qui l'a menée jusqu'aux Jeux olympiques.[/caption] petite Ariane suivre sa voie. Trois ans plus tard, elle accède au titre de championne canadienne de boxe olympique. Ce titre, jumelé à de bonnes performances en Italie et en Argentine, la motive à vouloir se dépasser. Ariane Fortin se rend en Russie où elle s’incline en finale. «Mais je n’étais pas contente, mentionne-t-elle. Je sentais que j’avais perdu l’or. » Suivre son instinct Elle ne revient toutefois pas découragée au pays. Ariane Fortin n’a qu’une idée en tête, gagner l’or. Avec l’aide d’un nouvel entraîneur, qui entraînait le [caption id="attachment_63486" align="alignleft" width="210"] Ses nombreuses médailles et ceintures ont grandement impressionné les élèves de l'école Sacré-Coeur.[/caption] professionnel Lucian Bute, elle met les bouchées doubles. «En Inde, j’ai battu Olga Slavinskaya (qui l’avait battu en finale en Russie), puis la championne américaine pour devenir la meilleure de la planète, indique Ariane Fortin avec fierté. Je repensais aux matins où j’avais mal aux muscles et que je voulais rester dans mes draps et je me disais que j’avais bien fait de faire de mon mieux chaque jour. » Bien qu’elle était la fille à battre au championnat du monde, elle conserve son titre. Elle devient alors la première double championne du monde de boxe native du Canada. Viendront ensuite les Jeux olympiques. Des catégories de poids ont fusionné si bien que sa qualification a été sinueuse. Elle a perdu bien souvent contre une amie, ce qui l’a écartée des championnats du monde. Mais [caption id="attachment_63487" align="alignright" width="210"] L'enseignant Dominic Gervais a suivi une formation avec la boxeuse olympique.[/caption] l’année où elle devait gagner pour mériter sa place à l’événement de Rio au Brésil, elle a saisi sa chance. Aux olympiques, elle ne montera dans le ring qu’une seule fois. Son tournoi se termine après une défaite aux points. «C’est sûr que j’ai été déçue au début, soutient Ariane Fortin. Mais en bout de ligne, c’était une victoire de faire partie des 12 meilleures au monde admises aux olympiques. » Son parcours s’est arrêté là. Après 165 combats, plusieurs médailles et quelques ceintures. Mais des souvenirs plein la tête. Mais sa passion l’a amenée à mettre sur pied Box’éduc (voir autre texte), et à devenir formatrice, analyste et conférencière.