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Apprendre à contrer les gestes antiféministes

le mardi 26 novembre 2019
Modifié à 13 h 33 min le 29 novembre 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Déjà 30 ans. Trente ans après la tuerie antiféministe qui a coûté la vie à 14 femmes à la Polytechnique de Montréal. Il est important de continuer à livrer une lutte. Cette année, trois décennies après le féminicide du 6 décembre 1989, le comité régional visant à prévenir la violence faite aux femmes, désire souligner le triste évènement en donnant au suivant. « Les organismes de femmes de la région allons distribuer 3000 roses rouges dans la MRC Beauharnois-Salaberry. Deux roses seront offertes gracieusement à chaque personne rencontrée, femme et homme. Chaque personne pourra ainsi en sensibiliser une autre et faire partie de la solution », explique Chantal Fortier de L’Accueil pour Elle. Ainsi, à une semaine de l’activité elle a expliqué les grandes lignes des actions posées en compagnie des représentantes d’Espace Suroît, du Centre D’main de Femmes, d’Option Ressoucre Travail PS Jeunesse et du CALACS La Vigie.

Des gestes et des symboles importants

Le comité a aussi choisi de rencontrer encore cette année, les élèves de troisième cycle de certaines écoles primaires de la région et ceux de l’école secondaire de la Baie-Saint-François. Les jeunes de Saint-Eugène, Saint-Esprit et Omer Séguin, à Saint-Louis-de-Gonzague seront sensibilisés. « Trente ans après, nous trouvons important de sensibiliser ces jeunes, qui n’étaient pas nés à l’époque, entre autres au caractère antiféministe de cette tuerie. Et aussi pour parler des actions qu’ils peuvent poser, quotidiennement, pour contrer la violence envers les femmes et aussi les enfants », disent les intervenantes. Parallèlement à la distribution des roses, 15 000 rubans blancs seront remis à la population. Ça se fera par le biais de 153 organismes et commerces de la région. Le port de ce ruban blanc signifie l’opposition à la violence faite aux femmes. Le geste symbolique rappelle chaque année qu’il ne faut jamais fermer les yeux à cette problématique toujours présente.

Des chiffres qui choquent

En ce sens, les chiffres frappent. Par ailleurs, on dit que 52 % des filles âgées entre 13 et 18 ans rapportent avoir déjà vécu du harcèlement sexuel. Au Québec, 78 % des victimes de crimes contre la personne commis dans un contexte conjugal sont des femmes. Enfin, dans une classe primaire, deux enfants sur six sont exposés à la violence conjugale dirigée envers leur mère. « C'est beaucoup trop. Nous avons tous le pouvoir de changer les choses. Parlons-en », claironnent les responsables. À cet égard, si vous vivez une situation potentiellement toxique, dangereuse ou violente, vous pouvez agir. Vous pouvez joindre les ressources disponibles :