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Aider en prenant soin de soi

le mardi 26 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 26 avril 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Selon une étude, on compte plus de 4000 proches aidants dans le Suroît. Toutefois, seulement 137 sont inscrits pour les ateliers offerts par les intervenants du Centre d’Action Bénévole (CAB) de Salaberry-de-Valleyfield. Pour ceux-ci, le parcours ne fait donc que commencer.

La description d’un proche aidant est vague. Jadis appelé «aidant naturel», cette personne vient en aide à un proche âgé de 55 ans et plus en perte d’autonomie ou en convalescence, en l’accompagnant dans ses traitements ou visites médicales, préparant ses repas ou ses activités de la vie quotidienne et l’aide à faire ses courses. L’aidant devient donc lui-même à risque si la situation n’est pas contrôlée.

Serge Legault, intervenant auprès des proches aidants au CAB  informe que le risque de décès augmente considérablement lorsqu’une personne devient un aidant, si sa santé est précaire. «Malheureusement, les aidants s’oublient, mentionne M. Legault. Quatre aidants sur 10 vont décéder avant la personne à qui ils viennent en aide.  Parfois, un aidant ne sait même pas qu’il en est un. C’est souvent un geste qui se fait automatiquement.»

Il peut sembler anodin et même normal de prendre soin de ses proches. Or dans le jargon du milieu des intervenants, on parle d’un risque flagrant de faillite énergétique. «Nous sommes passés de 35 aidants inscrits en 2013 à 137 en 2016. La demande est réelle, mais nous devons faire connaitre nos programmes à la population. Nous en avons beaucoup d’autres à rejoindre», explique Karine Archambault du CAB en ajoutant que les proches aidants répondent à 80 % du maintien à domicile. «Les hôpitaux et les CHSLD débordent. Sans les proches aidants, la situation serait catastrophique», dit-elle. 

Pour une troisième année, le CAB propose le programme Aider sans s’oublier. Il s’agit de sept rencontres de trois heures conçues pour les aidants. «Chaque semaine, nous abordons un thème différent, fait savoir Serge Legault. On va de la prévention de l’épuisement à la motivation en passant par les droits et la négociation. C’est très complet. De plus, les aidants peuvent échanger entre eux donc, cela brise l’isolement par la même occasion.»  

Les personnes intéressées à avoir de l’information au sujet du programme Aider sans s’oublier peuvent communiquer avec le CAB en composant le 450-373-2111.