Boxe

À 58 ans, il vole la vedette d’un gala de boxe amateur

le lundi 14 mai 2018
Modifié à 11 h 03 min le 14 mai 2018
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Enrico Giacomini a littéralement volé la vedette du gala de boxe amateur présenté le samedi 12 mai par le Club de boxe Lafrenière à Saint-Clet. Malgré la défaite, le boxeur de 58 ans a reçu une ovation réservée au grand gagnant. Les quelques 225 spectateurs réunis pour l’occasion se sont mis à scander son nom pendant le combat. Régulièrement, en avançant en âge, les gens sont portés à devenir sédentaires. Cette règle est très loin de s’appliquer à Enrico Giacomini. Depuis trois ans, le retraité du domaine de l’informatique s’est découvert une passion pour la boxe amateure. «C’est difficile à croire, mais avant, je ne regardais même pas la boxe à la télé, confie M. Giacomini. J’ai pris un abonnement au Club de boxe Lafrenière pour les cours de groupe. C’est en voyant les jeunes dans le ring que j’ai eu l’envie d’essayer. Depuis, j’ai rejoint l’équipe de compétition et je m’entraine désormais en moyenne de quatre à cinq fois par semaine.» [caption id="attachment_47694" align="alignright" width="282"] Le boxeur écoute attentivement les directives de son entraineur pendant la pause.[/caption] En plus de l’entrainement, Enrico Giacomini doit aussi composer avec un défi de taille lorsqu’il souhaite faire un combat. Comme le sport est fédéré, il doit affronter des adversaires de son calibre, de son poids et de surtout de son âge. «Des boxeurs amateurs dans la cinquantaine, ça ne court pas les rues, indique celui qui compte trois combats à son palmarès. Quand tu boxes contre un jeune, les réflexes ne sont pas les mêmes. La différence est importante.» Condition physique Depuis qu’il a commencé l’entrainement, M. Giacomini indique qu’il va beaucoup mieux. «Autant physiquement que mentalement, la différence est là. Avoir su, j’aurais commencé bien avant. Je suis persuadé que ça aurait été bénéfique dans mon travail à l’époque.» [caption id="attachment_47693" align="alignleft" width="288"] La médaille reçue par M. Giacomini à la suite de son combat était pleinement méritée.[/caption] Enrico Giacomini est devenu un exemple de détermination pour les autres membres du club. Comme l’explique son entraineur Francis Lafrenière, le quinquagénaire ne fait pas les choses à moitié. «C’est un des gars qui s’entraine le plus, dit Lafrenière. Il donne toujours son 100 %. Parfois, il vient au club deux fois par jour. Nous devons l’avertir de réduire le rythme. Mais, il se sent mieux lorsqu’il s’entraine.» Marié depuis près de 30 ans, Enrico Giacomini souligne que son épouse a hâte qu’il range ses gants. «Avant mon combat ce soir, elle m’a demandé si c’était mon dernier, admet-il. J’ai le chiffre cinq en tête je vais donc voir la suite. Présentement je suis à trois combats de complétés. Une chose est certaine, lorsque je vais arrêter les combats, je vais poursuivre l’entrainement. Ça me fait trop de bien pour que je cesse. La meilleure preuve c’est lors de la pause des Fêtes, après 10 jours sans m’entraîner, j’avais mal partout et ça m’a tout pris pour recommencer.»   [video width="854" height="480" mp4="http://journalsaint-francois.doublev.ca/wp-content/uploads/sites/50/2018/05/boxe.mp4"][/video] [caption id="attachment_47695" align="aligncenter" width="521"] Enrico Giacomini a reçu une ovation de la foule, de même que de son adversaire et de l’arbitre du combat.[/caption]