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À 12 ans, Charles Barrette cultive sa passion des papillons monarques

le mercredi 26 août 2020
Modifié à 14 h 22 min le 20 août 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Charles Barrette n’a que 12 ans mais déjà depuis quelques années, il témoigne d’une vraie passion pour les papillons monarques. Onze de ces prestigieux insectes sont nés ces dernières semaines dans la mini-volière qu’il a aménagée chez lui à Coteau-du-Lac. « Les monarques, ça a été mon coup de cœur, raconte le volubile garçon. Ils sont beaux avec leur couleur orange éclatant », poursuit-il, en rappelant la fragilité de cette espèce en voie d’extinction. Cette passion s’est développée vers l’âge de 6 ans, à la suite d’une visite au Jardin botanique de Montréal, pour l’exposition Papillons en liberté. Dès lors, conscient de la fragilité des monarques, Charles s’est donné pour mission d’entreprendre des projets visant à les protéger. C’est ainsi que, armé de matériel qu’il a pu obtenir auprès de la Fondation David-Suzuki, il a entrepris des démarches auprès de la mairesse de Coteau-du-Lac, Andrée Brosseau, pour que la ville devienne « Municipalité Amie des Monarques ». [embed]https://www.dailymotion.com/video/x7vow83[/embed] « C’est un enfant très curieux de nature, rappelle sa mère, Ève Cormier. Il a entrepris ses démarches par lui-même pour faire sa présentation auprès de Mme Brosseau, de même qu’auprès de l’équipe de Parcs Canada et il a reçu un excellent accueil. » Incidemment, Coteau-du-Lac dispose depuis l’été 2019 d’une oasis pour les monarques au Lieu historique de Coteau-du-Lac, un espace où Charles Barrette a contribué à l’aménagement de bacs servant d’habitat pour ces papillons. Il a également fait des présentations dans les parcs de quartier de la municipalité.

Cultiver l’asclépiade

Le jeune homme souligne d’ailleurs l’importance de l’asclépiade, une plante sauvage souvent considérée comme de la mauvaise herbe, dans la survie et la reproduction des papillons monarques. « C’est la seule plante où les monarques peuvent pondre leurs œufs », explique l’entomologiste en herbe. C’est d’ailleurs grâce à cette plante, qu’il a intégrée à sa volière, qu’il a vécu cet été l’évolution de 11 papillons monarques, sur une période de trois semaines, à partir de l’œuf jusqu’à l’envol des papillons, en passant par les étapes de la chenille, de sa chrysalide et de la transformation en papillon. [caption id="attachment_86765" align="alignnone" width="444"] L’entomologiste en herbe a obtenu du matériel de la Fondation David-Suzuki pour effectuer des présentations.(Photo Journal Saint-François M.P.)[/caption] « Il faut prendre beaucoup de précautions, dit-il, en apportant de l’asclépiade fraîche tous les jours, éviter la présence d’autres animaux ou de produits toxiques. » La croisade de Charles Barrette gagne de plus en plus d’appuis dans son voisinage selon lui, alors que plusieurs évitent d’utiliser des pesticides sur leurs propriétés afin de favoriser la présence de l’asclépiade. Charles Barrette débute sa formation au secondaire cette année à l’École secondaire Soulanges. Envisage-t-il des études en biologie ? « Pour l’instant je l’ignore, dit-il, les monarques c’est juste une passion pour l’instant. » Quelques faits • Le monarque de l’Est pèse moins d’un gramme et peut parcourir jusqu’à 4 000 km chaque année en voyageant du nord de l’Amérique jusqu’au centre du Mexique pour hiverner. Cette migration du monarque est considérée comme le plus grand phénomène migratoire naturel dans le monde des insectes. • Le mâle possède une tache noire au centre de chacune de ses ailes postérieures alors qu’elle est absente chez la femelle, mais celle-ci a habituellement des veinures plus épaisses. • Le monarque se nourrit du nectar de plusieurs fleurs, dont celles de l’asclépiade, soit une plante vivace avec des fleurs disposées en ombrelles. Par contre, cette plante est souvent considérée comme une mauvaise herbe et arrachée des terrains. • L’habitat du monarque varie selon les saisons et l’abondance de l’asclépiade et d’autres plantes à fleurs nectarifères. (Source: La Revue coteaulacoise Automne 2019)

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