Groupe Meloche vise un chiffre d’affaires de 200 M$ d’ici 5 ans

Le fabricant de composantes du domaine aérospatial Groupe Meloche entend tirer profit de la reprise des activités aéronautiques et ainsi atteindre un chiffre d’affaires record de 200 M$ d’ici 2026.

«Même si le transport aérien n’a pas repris à 100% dans l’industrie du voyage, on remarque déjà une forte activité au niveau des vols d’affaires, des avions cargo de même que des vols domestiques, particulièrement aux États-Unis, en Europe et en Asie», mentionne le pdg de l’entreprise, Hugue Meloche.

Celui-ci rappelle que Groupe Meloche ne l’a pas eu facile depuis l’an dernier. «On a vécu deux crises dans la même année», dit-il. D’une part, en raison des problèmes reliés aux avions 737 Max de Boeing, dont les vols ont été suspendus en raison de nombreux défauts de conception. 

Puis la crise sanitaire internationale de la COVID-19 qui est venue réduire les activités, tout comme les revenus de l’entreprise.

«Mais on savait que la situation était pour revenir à la normale, alors il nous fallait mettre en place des mesures pour assurer la sécurité de nos employés et éviter le plus possible les mises à pied.»

Groupe Meloche a aussi profité de cette période pour développer de nouveaux produits, dont plusieurs sont aujourd’hui en production à ses installations de Salaberry-de-Valleyfield, comme des pièces équipées pour les avions Global 7500 de Bombardier et A220 d’Airbus.

Compenser pour la pénurie de main-d’oeuvre

Groupe Meloche a entrepris il y a quelques années un virage 4.0 en déployant des technologies de pointe qui intègrent le numérique au sein de ses activités de manière à accroître la productivité, l’efficacité et la capacité de fabrication de l’ensemble de ses installations.

Dave Grimard, directeur de l’usine de Groupe Meloche à Salaberry-de-Valleyfield, devant un des équipements de pointe acquis par l’entreprise. (Photo Journal Saint-François-Denis Germain)

L’entreprise a investi à ce jour plus de 25 millions $ depuis 5 ans dans la modernisation de ses activités, tant à Valleyfield qu’à Bromont, Beauharnois et Montréal-Est.

Son parc d’équipements ultramoderne composé de 60 postes d’usinage et de tournage CNC, lui permet de fournir des composants usinés et des sous-ensembles de grande complexité aux grands fabricants d’équipement d’origine (OEM) et aux fournisseurs de premier niveau ici et à l’international, notamment Airbus, Bell, Bombardier, GE Aviation, Pratt & Whitney et Safran.

Toutefois les besoins de croissance se heurtent à la pénurie de main-d’œuvre qui se fait sentir particulièrement à ses installations de la rue Des Érables. Diverses mesures ont été mises en place afin de combler l’équivalent de 30 employés par année pour les 5 prochaines années, indique Hugue Meloche.

L’entreprise a investi plus de 25 M$ depuis 5 ans dans la modernisation de ses activités. (Photo Journal Saint-François-Denis Germain)

«On recrute à l’international avec la collaboration de Montréal International, on offre une formation à l’interne et un milieu de travail agréable.»

Ayant retrouvé son rythme de croisière, Groupe Meloche compte atteindre d’ici la fin de 2022 son chiffre d’affaires de 90 M$ qu’il avait avant cette crise.

Ses dirigeants sont toutefois à l’affût d’opportunités pouvant leur permettre de mieux répondre aux besoins de leurs clients. Des projets d’acquisition stratégique sont en cours et pourraient mener à d’importants développements au cours des prochains mois.