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COVID-19: éclosion confirmée à l'urgence de l'Hôpital du Suroît

le mercredi 27 octobre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 28 octobre 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Une éclosion de COVID touche l'urgence de l'Hôpital du Suroît. (Photo : Journal Saint-François - Archives)

Le Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest a informé qu’une éclosion au coronavirus était déclarée à l’urgence de l’Hôpital du Suroît. 

L’éclosion a été confirmée le 22 octobre, soit vendredi. Trois travailleurs de la santé, tous adéquatement vaccinés, et trois usagers ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19.

«De façon préventive, les mesures de prévention et contrôle des infections ont été renforcées incluant des dépistages ciblés auprès des employés et patients concernés», a affirmé le CISSSMO par voie de courriel.

La source de l’éclosion est toujours inconnue à ce jour. L’enquête épidémiologique suit son cours. 
L’organisation de santé assure un suivi de près de la situation. «Nous demeurons à l'affût de l'évolution de la situation», soutient-elle.

Mercredi matin, le taux d’occupation était de 150 % à l’urgence de l’Hôpital du Suroît. Quarante-huit patients sont alités sur une civière dont le tiers (16) depuis plus de 48 heures.

La vaccination obligatoire dénoncée

L’éclosion qui frappe des travailleurs doublement vaccinés relance le débat sur la vaccination obligatoire pour les employés du réseau de la santé. «Les non-vaccinés, ce sont toujours nous qui portons le fardeau, lance une employée qui requiert l’anonymat par crainte de représailles. On a été près de deux ans dans la pandémie sans être dangereux. Pourquoi du jour au lendemain on n’est plus bon ? Il [le gouvernement] aurait dû nous mettre dehors avant. »

Le gouvernement a repoussé au 15 novembre la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé. Et encore, François Legault s’est dit ouvert à un nouveau report.

L’employée s’assure de ne pas «planter un couteau dans le pied de ses collègues». Elle porte l’équipement de protection individuelle adéquat et se lave régulièrement les mains. Ce n’est pas une condition médicale personnelle qui l’incite à refuser la vaccination. Elle évoque les droits et libertés. «À la première vague, tous ont été sur leurs gardes, assure-t-elle. Plus les mois avancent, plus ce sont des niaiseries. Ne fait pas ci, ne fait pas ça; les directives n’étaient pas claires. »

Dans Beauharnois-Salaberry, on recense 31 personnes infectées à la COVID en date du 26 octobre. Vingt-neuf résident à Valleyfield.

L’employée laisse entendre que plusieurs à l’Hôpital du Suroît se retrouvent dans sa situation. Au début du mois, le CISSSMO soulevait que neuf infirmiers de l’Hôpital du Suroît n’avaient toujours pas reçu leur vaccin contre la COVID.

La travailleuse se défend pour conserver son emploi au-delà du 15 novembre. Son syndicat recommande la vaccination tandis que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec va suspendre son permis de pratiquer si elle n’est pas adéquatement vaccinée.

Qu’entend-elle faire le 16 novembre ? «Je fais dur, dit-elle. J’ai déjà appliqué ailleurs. Mais les seuls qui m’appellent sont pour m’offrir des emplois dans mon milieu…»