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60 ans de hockey pour la «Gang Molson du vendredi»

le vendredi 03 mai 2019
Modifié à 17 h 22 min le 03 mai 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

LOISIRS.  Une tradition de hockey récréatif qui se poursuit depuis 60 ans, au même endroit, à la même heure et réunissant des joueurs au même esprit jovial, ce n’est pas rien. Voilà ce que la «Gang Molson du vendredi» a réussi à accomplir depuis que le regretté Marcel Bégin a regroupé les «boys» pour la première fois à l’aréna Salaberry en 1958. Le fils du fondateur, Mario Bégin n’a pas hésité à prendre la relève quand le paternel est décédé en 2003. Lui-même un hockeyeur assidu depuis quatre décennies lors des parties amicales jouées le vendredi en début de soirée, le fils continue de voir au bon fonctionnement de l’organisation avec la même rigueur. Récemment, au Club Touriste, c’est en présence de sa mère, Lise Daoust, que Mario Bégin a reçu un coup de chapeau de la part d’une soixantaine de membres de la «gang» lors d’un souper visant à souligner la réalisation cette œuvre familiale. [caption id="attachment_62462" align="alignnone" width="521"] Mario Bégin, qui perpétue l’héritage familial laissé par son père Marcel, a été photographié en compagnie de son épouse, Guylaine Charette, et de sa mère, Lise Daoust. (Photo: Denis Bourbonnais)[/caption] Au départ, Marcel Bégin a formé des équipes pour participer à des tournois avec l’appui de l’agent Molson Jacques Viau qui a commandité deux ensembles de chandails, un rouge et un blanc. Par la suite, le rendez-vous hebdomadaire du vendredi est devenu une fixture pour des joueurs comme Babe Théorêt, Jean-Marc Bougie et Raymond Leboeuf, sans compter le représentant Molson (Marcel) et plusieurs employés de la compagnie brassicole. «On ne comptait pas les buts. Pas de chicane, pas de chamaillage. Un avertissement et si ça se répète, on te rappellera», a relaté Jean-Claude «Tod» Campeau, qui a fait partie de la «gang» de joueurs dans les années 1990. A l’époque, les «vieux» portaient les uniformes de couleur rouge alors que les «jeunes» endossaient les chandails blanc. «Dans le temps, Trep (Luc Trépanier), White (André Leblanc), Mario (Bégin) et Mix (Jean-Guy Lafleur) avaient le chandail blanc. Aujourd’hui, ils doivent enfiler le rouge», de lancer à la blague, Jean-Claude Campeau. «Ce n’était pas rare qu’à la mi-temps, Marcel demandait à un joueur des Blancs de changer de couleur. Était-ce pour renforcer pour affaiblir les Rouges… Je vous laisse deviner», d’ajouter celui qui avait été invité à dire la prière pour son initiation au sein de la «gang» à son retour dans la région en 1989. [caption id="attachment_62463" align="alignnone" width="521"] Marcel Bégin, que l’on peut voir à l’extrême droite sur la première rangée, apparaît en compagnie des membres de la première «Gang Molson du vendredi» : (en bas) Marcel Lemire, Edgar Théorêt, Jacques Lessard, Jean-Marc Bougie, (2e rangée) Roger Garand, Fernand Bélanger, Jean-Paul Bisaillon, Babe Théorêt, Roméo Sabourin, Jacques Viau, Claude Fauteux, Raymond Leboeuf et Louis Lalonde. (Photo: gracieuseté)[/caption] Évidemment, la rigolade est omniprésente au sein du groupe. Les gardiens de but Denis Auclair, Denis Miron (2 fois) et Claude Binette, entre autres, ont eu droit au baptême de la chaudière d’eau. Lors de la soirée de fin de saison, Claude Binette avait gagné le plus gros prix : ses jambières neuves, qui avaient été mouillées par les éclaboussures, bien enveloppées. Jean-Guy «Mix» Lafleur a pour sa part reçu en cadeau des bottes de cow-boy avec des «spikes». Les «tireux de pipe» se sont chargés de rapporter les potins de la semaine à la rencontre du vendredi. Les gars d’Hydro-Québec étaient au courant de tout et ils fournissaient le tape», raconte un habitué de la «gang», Guy Bourassa. Une histoire cocasse est survenue notamment lors d’une ronde de golf quand «Mix» Lafleur n’a pu activer la manette de son chariot électrique, ayant apporté la manette de son téléviseur. Bref, la «gang» a voulu marquer le travail effectué au fil des années par la famille Bégin pour perpétuer le rassemblement du vendredi sur la patinoire. Location de glace, téléphones pour les joueurs suppléants, souper au steak chez «Mix», activité de pêche sur glace, souper de clôture... vivement bravo et «Salut les vrais» comme le stipulait la Brasserie Molson dans ses commerciaux. [caption id="attachment_62465" align="alignnone" width="521"] Lise Daoust, veuve de Marcel Bégin, a déposé la rondelle en présence de Pierre Montreuil, Jean-Guy «Mix» Lafleur, Guylaine Charette et Mario Bégin. (Photo: Denis Bourbonnais)[/caption] [caption id="attachment_62466" align="alignnone" width="521"] Au centre de la patinoire, on retrouvait Michel Tessier, Guylaine Charette, Jean-Guy «Mix» Lafleur, Lise Daoust, Louis Lalonde, Maurice Montreuil et Mario Bégin. (Photo: Denis Bourbonnais)[/caption] [caption id="attachment_62467" align="alignnone" width="521"] Pierre Montreuil, Campivallensien d’origine et maintenant au «Journal Le Reflet» à Delson, en compagnie d’un membre original de la «Gang Molson du vendredi», son père Maurice. (Photo: Denis Bourbonnais)[/caption]