Actualités

44 % des responsables de services de garde en milieu familial pensent quitter

le lundi 10 février 2020
Modifié à 9 h 58 min le 10 février 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Selon un sondage de l'Alliance des intervenants en milieu familial - Suroît (ADIM), près de la moitié des responsables des services éducatifs en milieu familial envisage abandonner la profession d'ici trois ans. On évalue à 3640 le nombre de familles qui pourraient subir les impacts de cette situation. Le sondage survient alors que l'on se retrouve en pleine négociation avec le gouvernement. Pour l'ensemble du Québec, cette statistique atteinte 47 %. L'ADIM Suroît, affiilée à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), juge les offres reçues jusqu'à présent de méprisantes. Les responsables de services éducatifs en milieu familial gagnent l'équivalant de 12,42 $ de l'heure; ils aimeraient voir leur salaire augmenter vers 16,75 $ de l'heure. Québec offre, pour la première année, un salaire qui équivaut à 12,48 $ de l'heure. Mélanie Piché, présidente de l'ADIM Suroît, explique les conséquences graves pour les familles de la région si le gouvernement n'améliore pas son offre. « S’il fallait que l’on assiste à la fermeture d’un service éducatif en milieu familial sur deux dans l’ensemble du Québec, ce sont des milliers de places qui disparaîtraient au cours des trois prochaines années, explique-t-elle. Ce serait une véritable hécatombe pour les services éducatifs à la petite enfance au Québec. » Mme Piché invite le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, à prendre la situation au sérieux afin de convaincre Christian Dubé, président du Conseil du trésor, à faire des propositions monétaires plus respectueuses aux 10 000 RSE de la FIPEQ-CSQ actuellement en négociation. « Les RSE veillent chaque jour au développement de nos tout-petits et accomplissent un travail pour lequel tous les parents leur sont très reconnaissants, assure Mme Piché. Elles méritent beaucoup plus que l’offre méprisante qui leur a été faite, soit une augmentation équivalant à six sous l’heure. Ce n’est pas digne d’un gouvernement qui disait vouloir faire les choses autrement », déplore la présidente de l’ADIM SUROÎT.