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250 000 coups de pédale pour aider les jeunes de la rue

le jeudi 23 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 23 juin 2016
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Le Campivallensien Luc Soucisse a réussi son pari! Parti le 6 juin pour un périple humanitaire à vélo, le jeune retraité de l'usine CEZinc a parcouru la distance de 1170 km en 15 jours et il amassé 1285 $ au profit d'un organisme qui lui tient à cœur, Cactus Montréal.

Le philanthrope a décidé d'allier sa passion pour le vélo à la cause des jeunes de la rue. En tant que père d'une adolescente aux prises avec les enjeux reliés à la santé mentale et à la consommation, Luc Soucisse a voulu envoyer un message d'espoir aux jeunes et aux parents en démontrant que des ressources d'aide existent via Cactus Montréal.

«Il était primordial de donner un sens social à mon aventure. Ma fille a grandement bénéficié des services de cet organisme. L'année 2015 a été difficile, mais elle va mieux aujourd'hui», a confié l'excursionniste à son arrivée, mardi après-midi. Depuis Montréal, l'homme de 58 ans a roulé vent de face sur 96 km sous un soleil radieux et il est arrivé aux bureaux du Journal Saint-François vers 16h30 pour raconter les péripéties de son voyage avant de rentrer à la maison.

Après avoir suivi un entraînement rigoureux pour préparer son expédition, Luc Soucisse a entamé ses quelque 250 000 coups de pédale de sa résidence jusqu'à Québec. Un trajet de 450 km qui a passé par Saint-Jean-sur-Richelieu, Waterloo, Drummondville, Nicolet et Lévis. Au retour, il s'est dirigé vers la Mauricie en empruntant le scénique chemin du Roi pour ensuite enfourcher sa bécane dans les Laurentides vers Montréal et finalement, Salaberry-de-Valleyfield.

Ayant réalisé plusieurs tours du Québec lors de ses jeunes années, Luc Soucisse a repris la roue pour garder la forme et en même temps, donner un coup de pouce à l'organisme qui porte assistance aux jeunes de la rue à Montréal depuis 1989.

«Cactus aide les jeunes éprouvant des difficultés reliées à la toxicomanie, l'itinérance et l'orientation sexuelle. Plusieurs jeunes de la banlieue passent l'été à Montréal et en général, ils retournent dans leur patelin. Les fonds recueillis vont servir autant aux jeunes des banlieues», a-t-il décrit.

Quant à son périple, mis à part quelques broches brisées sur la roue arrière en raison du mauvais état d'une route dans la région de Lanaudière, Luc Soucisse a apprécié l'expérience. «Il y a eu quelques bouts difficiles mais je suis resté en contrôle», de signifier le cycliste, qui a dû composer avec une variété de conditions météorologiques. «Des mitaines et de la cagoule à 5 degrés (C), je suis passé à des chaleurs torrides où il était important de bien s'hydrater», a-t-il relaté.

De son aventure, Luc Soucisse retient principalement les rencontres fortuites avec d'autres cyclistes, les passages qui lui permettaient de rouler côte à côte avec des semblables et de discuter avec eux pendant 15, 20 ou 30 minutes. Son vélo de type cyclotouriste capable de supporter quelque 34 kilos (110 livres) lui a fourni une pleine autonomie et ce poids ne l'a pas empêché de maintenir une vitesse moyenne de 16 km/h et une distance de 80 km par jour.

Il est toujours possible de faire des dons sur le site web www.canadahelps.org/fr/pages/250-000-coups-de-pedale-pour-la-santé-mentale.

Le voyage à vélo de Luc Soucisse    
1170 Kilomètres parcourus en 15 jours  
1285 Dollars amassés pour Cactus Montréal  
250 000 Coups de pédale Valleyfield-Québec (aller-retour)  
34 Kilos d'équipements et nourriture sur son vélo  
16 Km/h de vitesse moyenne  
80 Km par jour de vélo