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Société

Une hausse de 10 % des cas de signalements à la DPJ

le dimanche 29 septembre 2019
Modifié à 11 h 50 min le 27 septembre 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

La hausse des cas de signalements à la DPJ peut sembler inquiétante, mais elle soulève aussi le fait que la communauté est peut-être plus interpellée.   Au cours de la période 2018-2019, on a noté près de 15 000 signalements. « Avec 14 979 signalements traités en Montérégie, c’est seulement à 21 des 15 000. Il s’agit d’une hausse de 9,9 % par rapport à l’an dernier », dévoile Josée Morneau, directrice de la protection de la jeunesse et directrice provinciale de la Montérégie. « Ce sont 41 situations d’enfants signalées par jour. Il s’agit de quatre de plus que l’an dernier, quotidiennement. Nous avons retenu 6117 signalements. Et 63 % des enfants dont la situation est prise en charge par la DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs », selon la directrice lors du dépôt du bilan annuel. Ce qui est fort bien selon elle. Puisque la Loi prévoit que c’est le parent qui a priorité pour prendre soin de son enfant. Évidemment, lorsqu’il en est capable.

Des besoins de la communauté

Parmi les signalements retenus et traités dans la Montérégie-Est, la plus grande partie était en lien avec la négligence. Ainsi, 26,6 % des appels étaient pour des parents incapables de prendre soin adéquatement de leur enfant. Pour diverses raisons. Aussi, le quart des cas, soit 25 % étaient rapportés pour abus physique. Il s’agit de 1528 signalements retenus. Les mauvais traitements psychologiques comptent pour 19 % des signalements. Par la suite, on diminue à 9 % pour les troubles de comportement, 8,7 % pour les risques sérieux de négligence, 5,8 % pour les abuse sexuels. Quant aux risques sérieux d’abus physiques ou sexuels, on est à 3 % et 2,8 % respectivement. Moins de 0,2 % soit 12 signalements tout de même, l’ont été pour abandon. Les signalements émanent essentiellement des organismes avec 34 % d’enregistrés. Les milieux scolaire ou de garde signalent les cas dans 23 % des cas. Le milieu policier y est pour 18 % des cas, similairement au milieu familial qui est de 16 %. Enfin, les appels logés par la communauté, soit les voisins, les connaissances, ne comptent que pour 8 %. Un chiffre qui peut et doit être amélioré selon les intervenants.