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Un potentiel archéologique autour de la baie Saint-François

le mercredi 03 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 03 mai 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Certains endroits situés sur la rive de la baie Saint-François à Salaberry-de-Valleyfield pourraient cacher des traces du passé, voire de la préhistoire. C’est du moins ce que cherchera à démontrer l’archéologue Yves Chrétien, dans le cadre d’un inventaire qui sera réalisé du 8 au 22 mai.

Cet exercice sera réalisé dans le cadre du projet d’aménagement de la baie Saint-François prévu au plan de développement du centre-ville préconisé par la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. L’objectif est d’éviter la destruction d’éléments patrimoniaux avant d’aller de l’avant dans d’éventuels aménagements.

Ces aménagements de mise à niveaux des berges ont pour objectif de contrer l’effet d’érosion et de protéger ce patrimoine naturel.

Trois sites analysés

Trois principaux secteurs seront ciblés par l’archéologue à qui l’on doit la découverte du site du fort Cartier-Roberval (1541-1543) en 2005 à Cap-Rouge. Il s’agit de la Pointe-aux-Anglais, de la pointe MacPherson du parc Delpha-Sauvé, de même que du parc Marcil.

«Le secteur des îles entourant Valleyfield est rempli de sites amérindiens qui ont été occupés temporairement et qui peuvent receler des traces d’occupation», mentionne Yves Chrétien, détenteur d’un doctorat en anthropologie spécialisé en archéologie amérindienne.

La présence de sites archéologiques Droulers-Tsiionhiakwatha et de la Pointe-du-Buisson témoigne d’ailleurs de cette présence dans la région. Rappelons que la Pointe-aux-Anglais est aussi un site reconnu pour avoir été occupé par un campement anglais lors de la tentative d’invasion américaine de 1812-1813, selon une hypothèse présentée en 2005 par l’historien Roland Viau.

Pour Yves Chrétien, toutes les époques sont considérées en vue des prélèvements qui seront effectués sur les différents sites concernés. Les prélèvements seront faits entre 30 et 50 centimètres dans le sol, dit-il. «Je m’attends à trouver quelque chose, c’est sûr. Mais de quelle envergure, ça je ne peux le prévoir encore», dit-il.