Art de vivre
Voyage

Un immense dépassement de soi pour l'aventure d'une vie

le lundi 07 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 décembre 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Deux aventurières de la région ont vécu une panoplie d'émotions dans le désert du Maroc lors de leur récente participation au fameux rallye «Trophée Roses des Sables».

Lucie Lemieux et Maripier Plante, devenues les «Anges du Désert» pour la 15e édition de l'événement caritatif planétaire, sont revenues comblées de cette expérience inoubliable marquée par le désir de relever un grand défi.

«L'aventure d'une vie! Un mélange d'émotions et d'adrénaline ressentis durant les épreuves. Nous avons été incertaines par moments  mais nous avons fait preuve d'un immense dépassement de nous-mêmes», raconte Lucie Lemieux, qui a conduit le véhicule 4 X 4 «Nissan Patrol» de type «Pathfinder»  pendant 11 jours sur une distance totale de 5000 km.

Les «Anges du Désert» se réjouissent d'avoir pris le 70e rang sur les 168 équipes féminines en lice mais surtout, d'avoir complété ce périple intense dans les délais prescrits. «Il fallait apprécier cette euphorie de passer sous l'arche rose, confirmant que nous avons réussi, que nous sommes capables de tout», décrit la résidante de Saint-Zotique.

Bien que l'expédition soit basée sur l'orientation, les deux acolytes ont connu des journées difficiles au niveau de la conduite. «Beaucoup de sable mou dans les oueds (lit de rivière asséché), des sols très rocailleux, pentes abruptes, hautes dunes et parfois même des enfants qui arrivent de nulle part. Autant pour l'une que pour l'autre, nous avons eu à vivre dans le moment présent car il n'y a pas de place pour penser à autre chose», de relater la pilote, Lucie Lemieux.

Quant à la copilote, Maripier Plante, elle avait la charge de bien orienter l'équipe. «Quand on dévie du chemin, on ne sait jamais dans quel milieu on va se retrouver. Le but est de rentrer au campement avant la coucher du soleil. Nous avons pu constater durant l'épreuve de nuit qu'il n'est pas simple de circuler dans le noir au milieu du Sahara», a raconté la Campivallensienne de souche âgée de 27 ans.

A la suite de l'étape de nuit suivie l'épreuve marathon en autonomie complète sur deux jours, la 4e journée fut particulièrement ardue. «Une seule erreur dans les cases du livre d'orientation et tout change. A quelques occasions, on s'est perdues et d'autres fois, le véhicule s'est enlisé dans le sable», ajoute Lucie Lemieux.

Peu importe les problèmes rencontrés, il était primordial de rester positif et concentré. «Tout repose sur la confiance en sa coéquipière», évoque l'aventurière de 46 ans. «Un sentiment de fierté nous a envahies à l'arrivée. Nous retenons de cette aventure l'intensité des épreuves,  l'ambiance au bivouac et aussi, les rencontres avec les enfants dans les villages. Ce dernier aspect nous permet de relativiser nos problèmes et d'apprécier ce que nous avons dans la vie», a exprimé Lucie Lemieux.

Le périple d'une vie dans le désert    
Conduire 5000 km pendant 11 jours    
Marathon de 2 jours en autonomie complète    
25 000 $ amassés en campagne de financement    
Don de 500 $ à des enfants marocains dans une école    

Remise de 1000 $ à Opération Enfant Soleil et à la

recherche sur la maladie de Hotchkin

   
5000 $ octroyés par les équipes au Club des petits déjeuners