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Économie

Un couple de Léry relance une entreprise de traîneaux à chiens

le vendredi 04 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 04 décembre 2015
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Un couple de Léry a acheté l’entreprise l’Univers du chien de traîneau à Saint-Stanislas-de-Kostka pour lui faire prendre une nouvelle direction.

L’ancien propriétaire, André Pilon, accueillait essentiellement des groupes d’écoliers et participait à divers carnavals, indique Mario Montpetit. Lui et sa conjointe Mylène Loiseau veulent ouvrir le site abritant 22 huskies sibériens à un large public, en faire un attrait touristique majeur avec des tours de traîneaux à chiens, un mini musée sur le sujet et, à partir de l’automne 2016, du canicross et du canikart.

Grandir à côté des huskies

M. Montpetit connaît bien l’Univers du chien de traîneau. «J’ai grandi à côté de ce chenil-là !» lance-t-il. C’est un livre sur les huskies sibériens publié en 1996 par André Pilon qui lui a donné la piqûre, confie-t-il. Après cette lecture, il a entrepris d’entrainer le chien de sa maisonnée, un Labrador, à tirer un traineau de plastique. «Mon père avait fabriqué un harnais de cuir», se souvient-il.

Parti de Saint-Stanislas-de-Kostka, il a continué à s’adonner au plaisir de se faire tirer par un chien, soit en traîneau ou encore en pratiquant le canicross où maitre et animal courent ensemble, reliés par un harnais. Son compagnon était à l’époque un Border collie. «Je me disais que la journée où j’aurais un Husky, j’en aurais plus qu’un», précise Mario Montpetit. Lui et sa conjointe sont désormais à la tête d’une meute d’Huskies sibériens accrédités par Aventure Écotouriste Québec.

Congé

Coordonnateur technique de la salle de spectacle du Pavillon de l’Île à Châteauguay, Mario Montpetit indique qu’il prendra un congé sans solde cet hiver pour se consacrer entièrement à la compagnie en phase de démarrage. L’Univers du chien de traîneau ouvrira officiellement en janvier 2016. Ses propriétaires espèrent contribuer à offrir un nouveau souffle à la saison froide dans la région.

«On souhaite que, d’ici les prochaines années, l’envie de se réapproprier l’hiver en Montérégie surpasse celui de s’évader dans les pays chauds», indiquent-ils dans un communiqué.

 

Cinq questions à Mario Montpetit

1. Combien de chiens, en moyenne, tirent un traîneau ? 

La plupart du temps nous faisons des attelages de 4 à 8 chiens, tout dépendamment du poids de la charge à tirer et de la qualité de la neige. Une personne de poids moyen peut être facilement tirée par un attelage de 4 chiens sur une piste bien tracée. Notre plus gros attelage était de 12 chiens.

2. Quel poids peuvent-ils tirer ?

Une équipe de 6 chiens bien entraînés peut tirer en moyenne 400 livres (182 kg).

3. Quelle distance un attelage peut-il parcourir ?

Avec des entraînements très rigoureux, les chiens de traîneau des grandes courses comme la Yukon Quest ou l'Iditarod peuvent parcourir jusqu'à 100 km par jour. Dans notre cas, au chenil, nos chiens peuvent parcourir une vingtaine de kilomètres par jour.

4. Quelle est la vitesse de croisière d'un traîneau à chiens ?  

Des chiens de traîneau de course voyageront jusqu'à une moyenne d'environ 30km/h sur des trajets de courtes distances. Sur des distances plus longues, la vitesse moyenne baisse vers 16 à 22 km/h. Même dans de mauvaises conditions, les chiens de traîneau peuvent tenir une moyenne de 10 km/h. 

5. Est-ce vous et votre conjointe le couple alpha de la meute ?

Pour ce qui est du chef de meute, il est faux de croire que les chiens en groupe ont une hiérarchie aussi bien définie que dans une meute de loups. C'est-à-dire que le chien A peut dominer le chien B, que celui-ci dominera le C et que finalement C dominera A. Il peut y avoir plus d'un chien dominant dans une meute, contrairement au loup. Personnellement, je me considère plutôt comme un leader positif reconnu par la meute, qui répond à tous ses besoins essentiels: nourriture, affection, hygiène, diminution des stress et exercice. Le rôle du musher est également d'intervenir au besoin dans la gestion des comportements et de développer une complicité avec ses chiens. Les chiens sont obéissants et travaillants parce qu'ils se sentent en confiance et non parce qu'ils sont soumis.