Actualités

Un autre cas de harcèlement à la Maison des ainés

le jeudi 18 mai 2017
Modifié à 0 h 00 min le 18 mai 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Alors que deux employées de la Maison des aînés de Salaberry-de-Valleyfield ont récemment confié au journal Saint-François être victimes d’intimidation et de harcèlement, voilà qu’une troisième dame qui travaille à l’établissement se retrouve en arrêt de travail pour des raisons identiques.

Caroline Dagenais se dit à bout de forces. Son médecin l’a mise en arrêt de travail pour une période indéterminée. Son diagnostic : anxiété et harcèlement au travail.

La femme de 22 ans, anciennement étudiante en soins infirmiers au Collège de Valleyfield, travaille dans les résidences de personnes âgées depuis l’âge de 16 ans. Elle juge que le climat de travail qui règne dans la résidence du secteur Saint-Timothée est malsain. De plus, elle prétend que la maltraitance, l’intimidation, le harcèlement, la consommation de stupéfiants et même le travail en état d’ébriété seraient des choses courantes dans l’établissement.
«À la suite d’un article dans le journal Saint-François il y a quelques semaines, c’est de pire en pire, s’indigne Caroline Dagenais. Des employés m’ont menacée par messages textes ou sur les réseaux sociaux, dit-elle. Je compte même aller à la Sûreté du Québec.»

Elle dénonce
Les déboires de Mme Dagenais auraient commencé lorsqu’elle a fait une plainte à l’interne pour dénoncer ce qu’elle considère comme de la maltraitance. «Il y a une résidente qui souffre d’Alzheimer, dit-elle. J’ai dénoncé le fait qu’une préposée s’amuse à la ridiculiser. Elle lui dit des choses très blessantes. "Tu pues, tu es laide, si tu pouvais mourir on serait bien".», assure-t-elle.

Mme Dagenais signale aussi que le mari de la résidente, un homme de 86 ans, aurait eu une discussion à sens unique avec la direction. «Le pauvre homme s’est fait dire que s’il dénonçait la situation, il se ferait poursuivre et qu’il allait perdre sa maison», soutient-elle. 

«Ironie du sort, des brochures pour dénoncer la maltraitance sont donnés aux employés et aux familles des résidents, ajoute Caroline Dagenais. Nous avons eu une formation à l’interne pour savoir comment réagir et ce que nous devons faire.

Même si l’établissement est syndiqué, Mme Dagenais allègue qu’elle ne reçoit pas d’aide de sa responsable syndicale. «Elle ne fait rien. Elle semble avoir peur de la direction. C’est très particulier comme situation.» 

Le Journal Saint-François a tenté de contacter le propriétaire de la Maison des aînés, Denis Charland. Toutefois, bien qu’un message ait été laissé auprès de son adjointe administrative, aucun retour d’appel n’a été reçu mercredi midi.