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Tendre les bras pour accueillir des réfugiés ukrainiens

le vendredi 12 août 2022
Modifié à 10 h 53 min le 12 août 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Mariia Motsna et ses fils, Ivan et Viktor sont à Salaberry-de-Valleyfield depuis un peu moins d’un mois et tentent de s’adapter en plus de devoir trouver un emploi, un logement, des meubles et encore plus. (Photo Journal Saint-François - Gracieuseté)

Travailleuse sociale, Linda Vaillancourt accorde énormément d’importance à l’humain et ne pouvait rester les bras croisés en voyant des Ukrainiens souffrir de la guerre dans leur pays.

« J’ai demandé à mon conjoint, est-ce que ça te tenterait que nous puissions accueillir des réfugiés? J’ai fait les démarches, trouvé des groupes qui facilitaient l’accueil et depuis le 21 ou le 22 juillet, nous hébergeons une mère ukrainienne et ses deux fils », lance Linda Vaillancourt, enthousiaste, mais réaliste. « Ça demande beaucoup d’énergie, à commencer par la barrière de la langue. Il faut aussi les loger dans notre maison. Nous sommes en télétravail et mon mari a laissé son bureau pour faire une chambre », avoue-t-elle.

Essentiel de le faire

Malgré les aléas rencontrés depuis les dernières semaines, elle trouve important de poser un tel geste. « Il y en a tellement qui ont besoin d’aide. Ceux qui peuvent aider, doivent le faire, accueillir des réfugiés, donner de l’argent, chaque geste compte », plaide celle qui assiste maintenant ses nouveaux locataires pour la recherche d’emploi. « La maman a un visa de travail, comme son fils de 18 ans. Mais ils n’en ont pas pour les études, contrairement au garçon de 14 ans. Ils doivent être capables de trouver du travail pour subvenir à leurs besoins de base. Se loger, se nourrir. Ils sont arrivés ici avec une seule petite valise et toutes leurs économies sont passées dans les billets d’avion », lance Linda Vaillancourt qui a avancé l’argent pour payer ces convoités billets de plus de 6000 $.

La mère de la famille Motsna, Mariia, a eu une rencontre qui pourrait devenir fructueuse avec les dirigeants de l’Hôtel Plaza. « On parle de possibilité d’emploi, mais aussi de pouvoir fournir des meubles, des bureaux, des lits dont on ne se sert plus à l’hôtel et qui pourraient meubler un appartement.  

Il faudra peut-être aussi trouver une voiture en plus du logement pour Mariia, Ivan et Viktor. Linda Vaillancourt et son mari Pascal Ouimet multiplient les gestes altruistes. « Il y a des gens super solidaires, ce serait bien si d’autres le faisait. Parce que les besoins sont grands. J’ai eu l’occasion de voir des messages de papas ukrainiens qui veulent envoyer leurs enfants ici, seuls, pour les sauver. Il faut faire quelque chose », conclut-elle.

Le Club de Golf Saint-Anicet tient jusqu’à dimanche une collecte de fonds spéciale pour venir en aide à la famille qui était expatriée à Poznan pendant trois mois avant d’arriver au Québec. On peut aussi donner sur la page Facebook Collecte de fonds de Linda Vaillancourt et Pascal Ouimet pour nos invités ukrainiens.